Le vaccin H1N1 arrive dans les hôpitaux !
20 octobre 2009
A partir du mardi 20 octobre, la vaccination H1N1 sera possible pour le personnel des hôpitaux. La population générale devra attendre le 5 novembre pour se rendre dans des "centres de vaccinations".
Ce vaccin est utile pour les personnes présentant des maladies chroniques (pathologie cardio-vasculaire, respiratoire, hépatique ou rénale, diabète, etc.) ou une immunosuppression. La grossesse et l’obésité sont également des facteurs de risques de complication de la grippe A. Enfin, toute personne désirant se faire vacciner doit pouvoir l’être.
L’avis du 7 septembre 2009 du HCSP, Haut Conseil de la Santé Publique, montre que chaque pays à sa propre politique vaccinale (page 5). Dans le monde, la majorité des pays va protéger les personnes à risque, et non lancer une campagne de vaccination massive de la population.
Le vaccin n’est pas obligatoire, même pour les professionnels de santé. Comme un médecin sur deux, et deux infirmières sur trois refusent de se faire vacciner, du fait du bénéfice-risque pour une personne en bonne santé, le ministère exerce une pression morale et institutionnelle sur les soignants pour qu’ils montrent l’exemple. Des politiques demander à des soignants de faire preuve d’altruisme : c’est le monde à l’envers !
Une infirmière enceinte qui souhaite se faire vacciner devrait attendre l’arrivée des vaccins sans adjuvants (prévue mi-novembre), car sur les adjuvants, même le HCSP précise "il n’existe pas de données suffisantes concernant leur utilisation chez des sujets dont le système immunitaire est immature (jeunes enfants) ou modifié (femmes enceintes, immunodéprimés)" (page 4). "Il existe de ce fait un consensus scientifique sur l’intérêt de disposer d’un vaccin A(H1N1)v sans adjuvant pour ces populations" (page 5).
Mon employeur peut-il m’obliger à me vacciner contre la grippe H1N1 ?
Non, public ou privé, l’employeur ne peut vous obliger à vous vacciner contre la grippe H1N1. Même le ministère ne le peut pas : les articles L 3111-1 et suivants du Code de la Santé Publique indiquent que le Ministre peut énoncer des recommandations de vaccination, mais que les obligations de vaccination (dont le refus peut être sanctionné) appartiennent à la Loi seulement. C’est assez logique, s’agissant d’un acte médical. Or il n’y a pas de loi imposant cette vaccination.
En cas de problème avec un "supérieur" trop zélé, adressez vous à un responsable syndical de votre établissement ou à l’inspection du travail, car son insistance relève du Code Pénal :
Abus d’autorité avec atteintes à la liberté individuelle
Article 432-4 du Code Pénal : "Le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public, agissant dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions ou de sa mission, d’ordonner ou d’accomplir arbitrairement un acte attentatoire à la liberté individuelle est puni de sept ans d’emprisonnement et de 100000 euros d’amende."