Médecine du travail : détournement !

20 juin 2011

Comment détourner l’outil « médecine du travail !

La réforme de la méde­cine du tra­vail pro­po­sée par la com­mis­sion des affai­res socia­les, le 15 juin 2011, montre la très grande sen­si­bi­lité de la majo­rité aux pres­sions des employeurs.

Avec ce projet, les ano­ma­lies cons­ta­tées dans les ser­vi­ces de santé au tra­vail pour­ront conti­nuer et s’ampli­fier, « la santé au tra­vail » pourra servir de façade de bonne conduite, le pou­voir res­tant dans les mains des employeurs sans contrôle, sans même que les confé­dé­ra­tions patro­na­les puis­sent être inter­pel­lées !

Le trans­fert de la mis­sion de santé au tra­vail, jusqu’alors portée par les méde­cins, aurait pu s’envi­sa­ger avec un contrôle réel des par­te­nai­res sociaux sur la ges­tion et sur l’affec­ta­tion des moyens dans les ser­vi­ces actuels. La pro­po­si­tion de loi faite par la majo­rité retire cette mis­sion aux méde­cins - ces témoins gênants avec leur éthique, leur indé­pen­dance pro­fes­sion­nelle et leur secret médi­cal - et la confie aux ser­vi­ces diri­gés par les employeurs. Un peu comme si l’on confiait la lutte contre la spé­cu­la­tion aux tra­ders !

La CFE-CGC n’accepte pas cette mani­pu­la­tion. Elle dénonce le détour­ne­ment d’une ins­ti­tu­tion au ser­vice de la pro­tec­tion de la santé des sala­riés et sa récu­pé­ra­tion au profit des employeurs.

La CFE-CGC inter­pelle les dépu­tés : les sala­riés, qui sont aussi leurs électeurs, sont très atta­chés à un sys­tème de pré­ven­tion qui puisse béné­fi­cier de leur confiance par un réel contrôle pari­taire.

Service com­mu­ni­ca­tion CFE-CGC

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