Pétition pénibilité infirmière

2 juin 2014

Que l’on soit en caté­go­rie A ou B, dans le public ou dans le privé, les condi­tions de tra­vail sont les mêmes. Le SNPI CFE-CGC, syn­di­cat des infir­miè­res sala­riées, estime qu’il est aber­rant que pour un même métier coexis­tent des âges de départ à la retraite dif­fé­rents. D’autant plus que les jeunes infir­miers pas­sent régu­liè­re­ment d’un exer­cice à l’autre.

Aussi, qu’ils exer­cent dans le sec­teur public ou dans le sec­teur privé, nous récla­mons pour les soi­gnants :
- une majo­ra­tion de durée d’assu­rance d’un an pour dix ans, au tra­vers d’un départ anti­cipé à la retraite, qui reconnait la péni­bi­lité du métier,
- le béné­fice du « compte per­son­nel de pré­ven­tion de la péni­bi­lité », car la péni­bi­lité indi­vi­duelle a aussi sa logi­que : la péni­bi­lité n’est pas la même pour une infir­mière de nuit que pour une infir­mière de jour

Nous vous invi­tons à faire reconnai­tre la péni­bi­lité du tra­vail infir­mier, que l’on soit dans le sec­teur privé ou dans la fonc­tion publi­que : signez et faites signer la péti­tion en télé­char­ge­ment !

Pour cela, vous télé­char­gez la péti­tion (ci-des­sous) pour l’envoyer en pièce-jointe, ou bien vous faites un copier/coller.

Le mail indi­qué est celui du Cabinet de la Ministre de la Santé : l’objec­tif est que des mails de toute la France satu­rent leur adresse, pour qu’ils sen­tent la pres­sion. 500.000 infir­miè­res : com­bien de mails arri­ve­ront ?

Nous cons­ta­tons sur le ter­rain de plus en plus de res­tric­tions au départ d’infir­miè­res en caté­go­rie active avec l’inven­tion du concept admi­nis­tra­tif du « ser­vice actif » : des infir­miè­res qui ont fait toute leur car­rière en ser­vi­ces de soins, mais qui peu avant leur retraite ont pris des postes en méde­cine du tra­vail, en recher­che cli­ni­que, etc. se voient refu­ser la prise en compte de la "caté­go­rie active" par la caisse de retraite CNRACL au pré­texte que lors de leur départ en retraite, elles n’étaient pas "auprès du malade", donc pas en "ser­vice actif" !

Cette inter­pré­ta­tion concerne également :
- des aides-soi­gnants tra­vaillant dans des équipes de bran­car­dage cen­tral ou de sté­ri­li­sa­tion cen­trale
- des auxi­liai­res de pué­ri­culture exer­çant en crè­ches hos­pi­ta­liè­res ou en bibe­ron­ne­ries

Une magouille de l’admi­nis­tra­tion qui fait perdre des cen­tai­nes d’euros sur la retraite men­suelle !

Alors que l’HAS parle de prise en compte de la « qua­lité de vie au tra­vail » et le minis­tère de la « réno­va­tion du dia­lo­gue social », l’admi­nis­tra­tion décide de manière uni­la­té­rale de modi­fier les règles, en pla­çant les futurs retrai­tés devant le fait accom­pli, en bais­sant encore des retrai­tes par­ti­cu­liè­re­ment fai­bles, au tra­vers de nou­vel­les contrain­tes décré­tées au der­nier moment. Nous deman­dons le res­pect de l’arrêté du 12.09.69 sur la caté­go­rie active.

De même, lors du « droit d’option » de 2010, avec le chan­tage salaire ou retraite, 52 % des infir­miè­res (les moins de 45 ans) sont passés en caté­go­rie A séden­taire. Et comme toute nou­velle embau­che d’infir­mière dans un hôpi­tal public depuis 2010 se fait exclu­si­ve­ment en caté­go­rie A séden­taire, d’ici cinq ans, il n’y aura pra­ti­que­ment plus d’infir­mière en « caté­go­rie active ».

La péni­bi­lité de l’exer­cice est un fait objec­tif attesté par de nom­breux indi­ca­teurs CNRACL :
- une infir­mière sur cinq part à la retraite avec un taux d’inva­li­dité reconnu,
- les infir­miè­res retrai­tées meu­rent à 78 ans au lieu de 85 ans pour les femmes fran­çai­ses : à l’âge de la retraite, une infir­mière a en moyenne 7 ans d’espé­rance de vie en moins par rap­port à la moyenne des femmes en France.

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