SNPISyndicat National des Professionnels Infermiers

Départ anti­cipé en retraite pour reconnais­sance de la péni­bi­lité du tra­vail : le compte C2P est une usine à gaz qui ne concerne que 0,45 % des départs !

C’est encore pire depuis 2017, car quatre cri­tè­res ont été sup­pri­més par Macron : l’expo­si­tion à des agents chi­mi­ques dan­ge­reux, la manu­ten­tion de char­ges lour­des, les pos­tu­res péni­bles et l’expo­si­tion aux vibra­tions méca­ni­ques.

Certes, on peut gagner jusqu’à 8 points dans une année, et 10 sont néces­sai­res pour « gagner » un tri­mes­tre de retraite. Mais on ne peut pas accu­mu­ler plus de 100 points dans une car­rière, et les 20 pre­miers sont obli­ga­toi­re­ment dévo­lus à la for­ma­tion. Un maxi­mum de 80 points peut donc être uti­lisé pour partir plus tôt. Ce qui repré­sente huit tri­mes­tres, soit seu­le­ment deux années de retraite gagnées.

En 2020, selon la Caisse natio­nale d’assu­rance vieillesse, seu­le­ment 3 086 sala­riés ont pu uti­li­ser leur C2P pour anti­ci­per leur départ à la retraite, sur un total de… 690 000 nou­veaux retrai­tés. Soit 0,45 %.

Voir Pénibilité au tra­vail : le patro­nat joue sur les maux – Libération (libe­ra­tion.fr)
https://www.libe­ra­tion.fr/eco­no­mie/social/peni­bi­lite-au-tra­vail-le-patro­nat-joue-sur-les-maux-20221127_UBX3Y446WNG6VJ2ZYYFU5B6MLY/