Journée internationale de l’infirmière 12 mai 2012

10 mai 2012
“Combler l’écart : des preuves aux actes”.
La Journée internationale de l’infirmière (JII) est célébrée dans le monde entier le 12 mai, jour anniversaire de la naissance de Florence Nightingale. Le CII commémore chaque année cette date importante par la production et la distribution de dossiers.
Le kit de la JII 2012 contient du matériel éducatif et d’information publique, à l’usage des infirmières partout dans le monde. Il est en téléchargement sur le site du Conseil International des Infirmières : http://www.icn.ch/images/stories/documents/publications/ind/indkit2012fr.pdf
Pour 2012, le thème de la Journée internationale de l’infirmière est “Combler l’écart : des preuves aux actes”. Le CII, Conseil International des Infirmières, a pour ambition de donner aux infirmières les moyens d’identifier quelles preuves utiliser, de savoir les interpréter et de déterminer dans quelle mesure les résultats escomptés de l’application des preuves sont assez important pour justifier des modifications de la pratique en vigueur et, donc, la consommations des ressources précieuses qui pourraient être nécessaires à d’autres fins.
"Les directions d’établissements sont dans une logique quantitative (tarification à l’activité) et sécuritaire (accréditation), et les infirmières ont bien du mal à faire entendre leur démarche qualitative (écoute, accompagnement, relation d’aide, éducation) pourtant très attendue des patients. Nous devons donc apprendre à rendre visible notre quotidien, pour être pleinement reconnus comme des professionnels" précise Thierry Amouroux, le Secrétaire Général du SNPI, syndicat infirmier de la CFE-CGC.
Dans notre quête de soins de santé de qualité et accessibles, nous devons constamment nous efforcer d’appliquer aux services infirmiers des approches fondées sur les preuves. Aujourd’hui, les systèmes de santé du monde entier sont confrontés à des inégalités en termes de qualité et de quantité des services prodigués, ainsi qu’à des restrictions financières.
L’une des raisons pour lesquelles les services ne sont pas toujours prodigués de manière optimale réside dans la prise de décisions mal fondées, qui risquent en outre compromettre l’efficience, l’efficacité et l’équité dans la disponibilité des services de santé. Le recours à des preuves pour étayer nos actes est une manière déterminante et réaliste d’améliorer les résultats des systèmes de santé.
Or, la quantité de plus en plus importante d’informations disponibles risque de compliquer plutôt que de faciliter la recherche des preuves. Plus que jamais, les infirmières doivent apprendre non seulement à récolter des preuves, mais encore à les appliquer dans leur travail quotidien. Toutes les preuves ne sont pas solides ni fiables : aussi les infirmières doivent-elles savoir identifier les meilleurs éléments de preuve, compte tenu des besoins et des préférences des utilisateurs des services, tout en appliquant leurs propres expertise, compétences et jugement clinique pour déterminer dans quelle mesure ces preuves sont applicables dans leur contexte local.
Le paquet d’outils publié sur le site du CII à l’occasion de la Journée internationale des infirmières 2012 a pour ambition de donner aux infirmières les moyens d’identifier quelles preuves utiliser, de savoir les interpréter et de déterminer dans quelle mesure les résultats escomptés de l’application des preuves sont assez importants pour justifier des modifications de la pratique en vigueur et, donc, la consommation de ressources précieuses qui pourraient être nécessaires à d’autres fins.
Le CII est convaincu que les infirmières sont bien placées pour fournir des renseignements importants concernant les contextes, les systèmes de santé, les besoins des différents groupes de populations ainsi que le rôle des facteurs sociaux et des considérations de politique locale.
L’approche fondée sur les preuves nous permet de remettre en question notre approche de la pratique et de nous responsabiliser – et d’être remis en question par autrui sur ces questions. Elle nous permet enfin de réévaluer en permanence notre pratique et de chercher des manières neuves et plus efficaces d’intervenir, et ainsi d’améliorer l’accès aux soins et au bien-être.