LMD infirmier : position de Valérie Pécresse (octobre 2007)
10 octobre 2007
Dans un entretien avec « le Quotidien du Mèdecin » paru le 9 octobre 2007, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche se dit favorable au LMD infirmier, mais n’utilise pas le mot "licence" !
L’application du LMD appliquée aux études médicales n’a cessé d’être reportée ces dernières années. Quelles sont les prochaines étapes de cette réforme ?
Valérie Pécresse : Une mission a été confiée aux Inspections générales des Finances (IGF), de l’administration de l’Education nationale et de la Recherche (IGAENR) et des Affaires sociales (IGAS) pour envisager l’intégration des professions paramédicales au cursus européen du LMD.
En ce qui concerne la reconnaissance des études en soins infirmiers : c’est un engagement de campagne du président de la République. L’idée serait de définir un certain nombre de compétences sanctionnées par un diplôme universitaire pour compléter le diplôme d’Etat actuel. Cela ouvrirait des perspectives d’évolution de carrières pour les infirmières, leur permettrait de reprendre des études à un moment donné et de faire valider leurs acquis et expérience (VAE).
Dans le cadre du chantier Alzheimer, piloté par le Pr Joël Ménard, j’ai demandé au Pr Claude Feuerstein, de l’université de Grenoble, de réfléchir à tous les nouveaux métiers qui vont naître du vieillissement de la population. Cela va bien sûr concerner les professions de santé et pourrait ouvrir des débouchés nouveaux pour les jeunes.
Par exemple, nous réfléchissons à une nouvelle profession de coordonnateur de soins, de niveau master, pour la prise en charge de la maladie d’Alzheimer. Une infirmière qui le souhaiterait pourrait y accéder. Cette évolution nécessite bien sûr une harmonisation des règles à l’échelle européenne.