SNPISyndicat National des Professionnels Infermiers

Les étudiants infir­miers privés de stages par les cli­ni­ques, qui ont engagé un bras de fer avec le gou­ver­ne­ment, ont pu être repla­cés dans d’autres struc­tu­res, mais pré­voient de mani­fes­ter leur indi­gna­tion face aux incer­ti­tu­des entou­rant la qua­lité de leur for­ma­tion.

Afin de com­pen­ser le crédit d’impôt com­pé­ti­ti­vité (CICE) dont elles béné­fi­cient (contrai­re­ment aux hôpi­taux), le gou­ver­ne­ment a décidé de bais­ser légè­re­ment les tarifs des cli­ni­ques, tandis que ceux des hôpi­taux vont rester sta­bles. Ces tarifs déter­mi­nent les sommes ver­sées par l’Assurance mala­die à chaque établissement de santé, en fonc­tion des actes qu’il réa­lise.

La Fédération de l’hos­pi­ta­li­sa­tion privée (FHP) a appelé à ne plus accueillir d’étudiants après le 1er mars, soit un tiers des places de stage. Le minis­tère affirme que tous les étudiants concer­nés avaient pu trou­ver une solu­tion au sein des hôpi­taux publics, établissements privés à but non lucra­tif ou cen­tres de lutte contre le cancer, notam­ment dans les établissements psy­chia­tri­ques ou médico-sociaux.

« Effectivement, beau­coup d’étudiants ont retrouvé un ter­rain de stage mais les ser­vi­ces où ils ont été reca­sés ris­quent d’être sur­char­gés en étudiants, avec les pro­blè­mes péda­go­gi­ques que cela impli­que », dénonce Karina Durand, pré­si­dente de la Fédération natio­nale des étudiants en soins infir­miers (Fnesi).

"Cette déci­sion into­lé­ra­ble, outre le fait d’être une incroya­ble preuve du peu de consi­dé­ra­tion accor­dée aux Etudiants en Soins Infirmiers, est la goutte d’eau qui a fait débor­der un vase de griefs déjà trop plein."

La FNESI a mobi­lisé le 4 mars 2014 10.000 étudiants lors de mani­fes­ta­tions mises en place dans les pré­fec­tu­res, à Paris (4000), Lyon (2300), Marseille (600), Bordeaux (1000), Rennes (600), Rouen (500),...

La FNESI orga­ni­sera une mani­fes­ta­tion natio­nale à Paris le jeudi 13 mars 2014 : http://www.fnesi.org/