Ne pas confondre délinquance et maladie mentale

18 novembre 2006

La Fédération Française de la Santé, de la Médecine et de l’Action Sociale CFE-CGC estime préoc­cu­pante et pré­ju­di­cia­ble aux patients, la confu­sion entre délin­quance et mala­die men­tale conte­nue dans le projet de loi sur "la pré­ven­tion de la délin­quance", actuel­le­ment exa­miné par l’Assemblée Nationale.

L’ensem­ble des pro­fes­sion­nels de la psy­chia­trie, et de l’action sociale et médico-sociale sou­li­gne la vio­la­tion grave des droits à la vie privée et à l’inti­mité des patients que cons­ti­tue le projet d’un fichier de ces mala­des.

Ces pro­fes­sion­nels esti­ment que la loi du 27 juin 1990, qui devait être évaluée et amen­dée, ne peut l’être que dans un cadre sani­taire. En consé­quence ils deman­dent le retrait des arti­cles 18 à 24 du projet de loi sur la délin­quance, puis la mise à l’étude d’une réforme de la loi du 27 juin 1990 par le Ministère de la Santé.

D’une façon plus géné­rale ils affir­ment que la santé et ses trou­bles font partie de la vie privée des per­son­nes et ils s’inquiè­tent de tous les pro­jets de "fichage" des carac­té­ris­ti­ques patho­lo­gi­ques de la per­sonne humaine à tous les stades de son exis­tence.

Partager l'article