Québec : premières infirmières praticiennes spécialisées
10 novembre 2006
L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a marqué l’histoire de la profession en présentant ses premières infirmières praticiennes spécialisées (IPS)devant les 850 délégués de son congrès les 30 et 31 octobre à Montréal.
« Aujourd’hui, nous sommes très fières d’avoir permis le développement du rôle de l’infirmière praticienne spécialisée. Ces infirmières vont contribuer grandement à améliorer les services de santé au Québec », a souligné la présidente de l’Ordre Infirmier du Québec, Gyslaine Desrosiers.
Elles sont au nombre de 17 qui, en plus d’effectuer les 14 activités réservées prévues à la Loi des infirmières et des infirmiers, sont habilitées à pratiquer certaines activités médicales dans les domaines de la néonatalogie, de la néphrologie et de la cardiologie. Elles exercent présentement dans neuf centres hospitaliers.
L’entrée en vigueur des dispositions du projet de loi 90, en 2003, a favorisé le développement du rôle de l’infirmière praticienne spécialisée. L’OIIQ et le Collège des médecins du Québec ont rédigé conjointement les lignes directrices qui déterminent les balises nécessaires à l’encadrement de cette pratique. Le choix des spécialités, la néonatalogie, la néphrologie et la cardiologie, s’est fait de concert avec les associations des spécialistes concernés pour répondre à des besoins aigus de suivi, de prise en charge et de diminution de temps d’attente.
L’IPS dispense des soins médicaux qui répondent aux besoins complexes des patients et de leur famille. Ainsi, ces infirmières peuvent :
prescrire des examens diagnostiques (comme une radiographie des poumons ou des analyses de laboratoire) ;
utiliser des techniques diagnostiques invasives ou présentant des risques de préjudice (comme des ponctions lombaires, en néonatalogie) ;
prescrire des médicaments et autres substances (comme des antibiotiques ou des solutions intraveineuses) ;
prescrire des traitements médicaux (comme l’alimentation parentérale, la cardiostimulation et la modification du traitement d’hémodialyse) ;
et utiliser des techniques ou appliquer des traitements médicaux invasifs ou présentant des risques de préjudice (comme l’insertion et le retrait d’un drain thoracique, en néonatalogie ; la ponction pleurale, en cardiologie).
Ces infirmières ont passé l’examen de certification de l’Ordre et possèdent une expertise dans un domaine clinique spécialisé qui repose à la fois sur une solide expérience dans le domaine et sur une formation de deuxième cycle en sciences infirmières et en sciences médicale.
La formation théorique se compose de cours en sciences infirmières et en sciences médicales et la portion clinique est acquise sous forme de stages représentant environ six mois à temps complet en terme d’heures.
Le document Lignes directrices sur les modalités de la pratique de l’infirmière praticienne spécialisée est disponible sur le site Web de l’Ordre à l’adresse www.oiiq.org, section « Publications ». On y retrouve également une vidéo sur l’infirmière praticienne spécialisée en néonatalogie produite par le service multimédia médical de l’Hôpital de Montréal pour enfants, du Centre universitaire de santé McGill et l’OIIQ.