Retraite : aucune reconnaissance de la pénibilité de la profession infirmière

Retraite : reconnaissance de la pénibilité de la profession infirmière

15 janvier 2023

Le projet d’Emmanuel Macron est de repous­ser l’âge de la retraite à 64 ans, et de dégra­der la situa­tion y com­pris pour les métiers péni­bles et les car­riè­res lon­gues. C’est tota­le­ment irres­pon­sa­ble, alors qu’il y a déjà 60.000 postes infir­miers vacants dans les établissements de santé, et que 10% des soi­gnants sont en mala­die, épuisement, dépres­sion, bur­nout.

Aujourd’hui :
- pour les infir­miè­res du sec­teur public, il n’y a plus aucune mesure de péni­bi­lité depuis la réforme Bachelot de 2010 (chan­tage retraite ou salaire lors du pas­sage en caté­go­rie A)
- pour les infir­miè­res du sec­teur privé, le "compte péni­bi­lité" est une usine à gaz inef­fi­cace et ina­dap­tée, alors que la pro­­fes­­sion d’infir­­mier cumule plu­­sieurs fac­­teurs de péni­­bi­­lité au tra­­vail avec la manu­­ten­­tion de patients, le tra­­vail de nuit, le tra­­vail en équipes suc­­ces­­si­­ves alter­­nan­­tes, l’expo­­si­­tion à des agents chi­­mi­­ques dan­­ge­­reux comme les chi­­mio­­thé­­ra­­pies,…

Alors que nous ne pou­vons partir aujourd’hui en retraite qu’à 62 ans, nous récla­mons une "reconnais­­sance de la péni­­bi­­lité de la pro­­fes­­sion, dans le public comme dans le privé. Car l’espé­­rance de vie d’une infir­­mière, c’est 78 ans, contre 85 ans pour toutes les Françaises (caisse de retraite CNRACL). De même, 30 % des aides-soi­­gnan­­tes et 20 % des infir­­miè­­res par­tent en retraite avec un taux d’inva­­li­­dité" pré­cise Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat natio­­nal des pro­­fes­­sion­­nels infir­­miers (SNPI CFE-CGC), qui repré­­sente des pro­­fes­­sion­­nels de l’hôpi­tal, des cli­­ni­­ques et des entre­­pri­­ses. "Rendez-nous ces 7 années de vies ! Tout au long de notre car­rière, puis lors du Covid, nous nous sommes donnés sans comp­ter, aujourd’hui la nation doit reconnai­tre notre enga­ge­ment !"

Pour le SNPI CFE-CGC, il faut reconnaî­­tre à nou­­veau la péni­­bi­­lité de notre tra­­vail. La réforme des retrai­­tes de François Fillon en 2003 avait établi une boni­­fi­­ca­­tion d’un an tous les 10 ans, qui a été ensuite sup­­pri­­mée par Roselyne Bachelot lors du pas­­sage en caté­­go­­rie A : puis­­que nous étions mieux payés, notre tra­­vail n’était plus péni­­ble...

Que l’on soit en caté­­go­­rie A ou B, dans le public ou dans le privé, les condi­­tions de tra­­vail sont les mêmes. Le SNPI CFE-CGC, syn­­di­­cat des infir­­miè­­res sala­­riées, estime qu’il est aber­­rant que pour un même métier coexis­­tent des âges de départ à la retraite dif­­fé­­rents. D’autant plus que les jeunes infir­­miers pas­­sent régu­­liè­­re­­ment d’un exer­­cice à l’autre. Aussi, qu’ils exer­­cent dans le sec­­teur public ou dans le sec­­teur privé, nous récla­­mons pour les infir­miè­res une majo­­ra­­tion de durée d’assu­­rance d’un an pour dix ans, au tra­­vers d’un départ anti­­cipé à la retraite, qui reconnaît la péni­­bi­­lité du métier.

Pour le SNPI CFE-CGC, la péni­­bi­­lité du tra­­vail infir­­mier est de plu­­sieurs natu­­res (phy­­si­­que, psy­­chi­­que, men­­tale) :
- aug­­men­­ta­­tion de la charge de tra­­vail : dimi­­nu­­tion de la durée moyenne de séjour, hausse de la gra­­vité des cas (du fait du déve­­lop­­pe­­ment des alter­­na­­ti­­ves à l’hos­­pi­­ta­­li­­sa­­tion, des hôpi­­taux de jour, etc.), manque d’effec­­tifs
- horai­­res per­­tur­­bant la vie per­­son­­nelle : tra­­vail de nuit, en horai­­res alter­­nés, en "grande équipe", repos déca­­lés ou sup­­pri­­més, etc.
- manu­­ten­­tion de mala­­des ou de char­­ges lour­­des entrai­­nant lom­­bal­­gies et TMS
expo­­si­­tion aux pro­­duits toxi­­ques (pro­­duits de chimio, etc.)

La pres­­sion psy­­cho­­lo­­gi­­que s’est aggra­­vée ces der­­niè­­res années avec :
- la peur des agres­­sions, suite à une hausse de l’agres­­si­­vité (par­­ti­­cu­­liè­­re­­ment aux urgen­­ces), et à la média­­ti­­sa­­tion de cer­­tai­­nes affai­­res
- un sen­­ti­­ment de soli­­tude du fait du manque d’effec­­tif
- la peur de l’erreur, liée à l’aug­­men­­ta­­tion de la charge de tra­­vail et à la fati­­gue due aux heures sup­­plé­­men­­tai­­res non récu­­pé­­rées

Couverture médias :

- Retraites : pour­quoi la réforme mobi­lise dans les hôpi­taux publics
https://www.lese­chos.fr/eco­no­mie-france/social/retrai­tes-pour­quoi-la-reforme-mobi­lise-dans-les-hopi­taux-publics-1901608
« Le gou­ver­ne­ment nous promet deux années de galère sup­plé­men­tai­res alors que les infir­miè­res sont au bout du rou­leau aujourd’hui », déplore Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI CFE-CGC). Celui-ci réclame pour les infir­miers du public comme du privé « une majo­ra­tion de durée d’assu­rance d’un an pour dix ans, au tra­vers d’un départ anti­cipé à la retraite ».

- Grève du 19 jan­vier : écoles, trans­ports, raf­fi­ne­ries... À quoi faut-il s’atten­dre ?
Le Syndicat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI) invite ainsi toutes les infir­­miè­­res sala­­riées de tous les sec­­teurs à faire grève et à mani­­fes­­ter, « afin de s’oppo­­ser à l’abjecte réforme des retrai­­tes ». Le syn­di­cat pro­pose, « par­tout en France, dans tous les établissements de santé, dans le cas où les sala­riés tra­vaillent, de des­cen­dre dans le hall pour une minute de silence, dépo­­ser 1 h de grève, réduire l’acti­­vité ; dans le cas d’une jour­née de repos, d’aller rejoin­­dre les mani­­fes­­ta­­tions ».
https://actu.fr/societe/retrai­tes-greve-du-19-jan­vier-ecoles-trans­ports-raf­fi­ne­ries-a-quoi-faut-il-s-atten­dre_56616240.html

- Le SNPI appelle à la grève des infir­miers sala­riés

- Grève du jeudi 19 jan­vier : À l’hôpi­tal
Le Syndicat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI) appelle également « toutes les infir­­miè­­res sala­­riées de tous les sec­­teurs » à faire grève contre « l’abjecte réforme des retrai­­tes ». « Si nous tra­­vaillons, nous pou­­vons des­­cen­­dre dans le hall pour une minute de silence, dépo­­ser 1 heure de grève, réduire l’acti­­vité », écrit le syn­di­cat dans son appel.
https://www.lepa­ri­sien.fr/eco­no­mie/greve-du-jeudi-19-jan­vier-sncf-ratp-ecoles-aerien-raf­fi­ne­ries-les-per­tur­ba­tions-sec­teur-par-sec­teur-17-01-2023-IYDG4Y73VRF75CCJXQRKKOE3XU.php

- Grève du 19 jan­vier : trans­ports, écoles, hôpi­taux
Les per­tur­ba­tions sont très dif­fi­ci­les à pré­voir à l’hôpi­tal public. Plusieurs orga­ni­sa­tions, dont le Syndicat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI), ont appelé à rejoin­dre le mou­ve­ment de grève du 19 jan­vier. Mais de nom­breux pro­fes­sion­nels de santé conti­nuent de tra­vailler lors de ces jour­nées de mobi­li­sa­tion, à moins qu’ils ne puis­sent pas se rendre sur leur lieu de tra­vail en raison des per­tur­ba­tions dans les trans­ports.
https://www.fran­cet­vinfo.fr/eco­no­mie/retraite/reforme-des-retrai­tes/greve-du-19-jan­vier-trans­ports-ecoles-hopi­taux-sta­tions-ser­vice-on-fait-le-point-sur-les-per­tur­ba­tions-pre­vues-sec­teur-par-sec­teur_5607584.html

- "Toutes les infir­miè­res de tous les sec­teurs" appe­lées à la grève
Le syn­di­cat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI) appelle "toutes les infir­miè­res sala­riées de tous les sec­teurs" à faire grève et à mani­fes­ter le jeudi 19 jan­vier, "afin de s’oppo­ser à l’abjecte réforme des retrai­tes".
Les gré­vis­tes sont appe­lés jeudi à "des­cen­dre dans le hall" de leur hôpi­tal "pour une minute de silence" et "à réduire l’acti­vité". Les infir­miè­res qui ne tra­vaillent pas ce jour là, sont appe­lées à "rejoin­dre les mani­fes­ta­tions".
https://www.radio­france.fr/fran­cein­ter/sncf-ratp-ecoles-les-per­tur­ba­tions-a-pre­voir-jeudi-lors-de-la-mobi­li­sa­tion-contre-la-reforme-des-retrai­tes-2468016

- Réforme des retrai­tes : les infir­miè­res inquiè­tes
Le Syndicat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI) a d’ores et déjà appelé ses adhé­rents à par­ti­ci­per à la grève de jeudi pro­chain « afin de s’oppo­ser à l’abjecte réforme des retrai­tes ». « Le gou­ver­ne­ment veut piquer dans notre caisse de retraite pour d’autres fins que la pro­tec­tion sociale, ne nous lais­sons pas faire » s’insurge le syn­di­cat dans son com­mu­ni­qué. Il appelle les infir­miers qui tra­vaillent à l’hôpi­tal jeudi pro­chain à « des­cen­dre dans le hall pour une minute de silence, dépo­ser 1 heure de grève et réduire l’acti­vité » et pour celles en repos à par­ti­ci­per aux mani­fes­ta­tions.
Les prin­ci­pa­les inquié­tu­des des infir­miè­res concer­nent la prise en compte de la péni­bi­lité dans le futur projet de loi.... Même son de cloche du coté du SNPI, qui affirme que « 20 % des infir­miè­res par­tent en retraite avec un taux d’inva­li­dité » et qui demande que la péni­bi­lité soit reconnue « au tra­vers d’un départ anti­cipé à la retraite ».
https://www.jim.fr/mede­cin/actua­li­tes/pro_societe/e-docs/reforme_des_retrai­tes_les_infir­mie­res_inquie­tes_195756/docu­ment_actu_pro.phtml

- Grève 19 jan­vier dans la santé
Le syn­di­cat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI) appelle dans un com­mu­ni­qué "toutes les infir­miè­res sala­riées de tous les sec­teurs" à faire grève et à mani­fes­ter le jeudi 19 jan­vier, "afin de s’oppo­ser à l’abjecte réforme des retrai­tes". Le syn­di­cat appelle les infir­miè­res qui tra­vaille­ront ce jeudi à "des­cen­dre dans le hall" de l’hôpi­tal "pour une minute de silence" et "à réduire l’acti­vité". Pour les infir­miè­res qui ne tra­vaillent pas ce jeudi, le syn­di­cat appelle à "rejoin­dre les mani­fes­ta­tions pour nous faire enten­dre".
https://www.fran­ce­bleu.fr/infos/eco­no­mie-social/reforme-des-retraits-les-syn­di­cats-appel­lent-a-une-greve-puis­sante-1712304

- Dans les hôpi­taux, « une minute de silence » ou des réduc­tions de l’acti­vité
Le syn­di­cat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI) encou­rage le per­son­nel des hôpi­taux publics à « des­­cen­­dre dans le hall pour une minute de silence, dépo­­ser une heure de grève ou réduire l’acti­­vité » ou en cas de repos, « aller rejoin­­dre les mani­­fes­­ta­­tions pour nous faire enten­­dre » afin de pro­tes­ter contre la réforme.
https://www.la-croix.com/Economie/greve-jeudi-19-jan­vier-2023-france-pre­vi­sion-trafic-sncf-ratp-ecole-aerien-2023-01-17-1201251087

- Les hôpi­taux aussi en grève
Le syn­di­cat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI) "invite toutes les infir­miè­res sala­riées de tous les sec­teurs (public, privé lucra­tif, privé non lucra­tif, santé au tra­vail, santé sco­laire) à faire grève et à mani­fes­ter" ce jeudi.
Les soi­gnants pour­raient également se join­dre au mou­ve­ment, lais­sant sup­po­ser des dif­fi­cultés dans les ser­vi­ces hos­pi­ta­liers et aux urgen­ces toute cette jour­née.
https://www.cen­tre­pres­sea­vey­ron.fr/2023/01/17/greve-du-19-jan­vier-trans­ports-police-ener­gie-ces-sec­teurs-qui-appel­lent-a-mani­fes­ter-jeudi-10931323.php

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