Sexisme : témoigner et connaître vos droits
15 septembre 2016
Stéréotypes, clichés, blagues sexistes, discriminations, violences... Le sexisme qui repose sur l’idée que les femmes sont inférieures aux hommes prend diverses formes. Le ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes vient de lancer une plateforme en ligne.
La plateforme www.sexismepasnotregenre.gouv.fr est un espace participatif destinée à :
– déposer des témoignages par le biais des réseaux sociaux ;
– retrouver les initiatives labellisées contre le sexisme ;
– connaître les chiffres clés ;
– s’informer sur les recours juridiques possibles face à certains actes sexistes (propos concernés, discriminations, harcèlements, violences...).
Les mouvements féministes, les lois, les politiques publiques ont permis des progrès considérables. Néanmoins, les inégalités persistent. Certaines se chiffrent, avec des écarts dont l’ampleur surprend bien souvent ceux qui en prennent connaissance : salaires inférieurs, violences, faible représentation dans les médias ou en politique. D’autres se cachent insidieusement des yeux du grand public, se devinent et se supposent : le sexisme est le plus lourd des plafonds de verre à briser !
L’agissement sexiste au travail
Tout agissement lié au sexe d’une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant (Art. L. 1142-2-1 du code du travail).
Le harcèlement moral au travail
– Définition
Agissements répétés (remarques désobligeantes, intimidations, insultes) qui entraînent une dégradation des conditions de travail (Art. 222-33-2 du code pénal).
– Peine prévue
2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.
Exemples
– Envoi de notes contenant des remarques péjoratives.
– Discrédit de la personne.
– Reproches sur son “incapacité professionnelle et psychologique”, sur sa présence “nuisible et inutile ».
Le harcèlement sexuel
Définition
– Le fait d’imposer, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui portent atteinte à la dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, ou créent une situation intimidante, hostile ou offensante (exemples : propos ou écrits sexistes ou obscènes, gestes déplacés, provocation, injures, envoi d’images à caractère pornographique) ;
– le fait, même non répété, d’user de pression grave dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l’auteur des faits ou au profit d’un tiers (exemples : sollicitation d’acte sexuel en contrepartie d’une embauche)
(Art. 222-33-I-II du Code pénal, Art. L.1153-1 du Code du travail, Art. 6 ter de la loi du 13 juillet 1983)
Peine prévue : 2 à 3 ans d’emprisonnement et 30 000 à 40 000 euros d’amende.
Exemples
– Une personne exprime devant vous à plusieurs reprises des propos sexistes et/ou obscènes
– Vous êtes importuné.e par un.e collègue de travail qui vous adresse des messages à connotation sexuelle malgré votre demande d’arrêter