#Soigne-et-tais-toi : Marisol TOURAINE n’était pas au rendez-vous du 24.01.17

29 janvier 2017

Comme elle l’avait annoncé, la pro­fes­sion infir­mière s’est mobi­li­sée à nou­veau ce mardi 24 jan­vier pour reven­di­quer et expri­mer le ras-le-bol de toute une pro­fes­sion. Une mobi­li­sa­tion enta­chée par un usage intem­pes­tif des assi­gna­tions de la part de cer­tains établissements tandis que d’autres niaient l’exis­tence des préa­vis. Rendez-vous avait été donné à Marisol Touraine, rue de Ségur, pour deman­der enfin du concret et non des annon­ces.

"Nous deman­dons sur­tout de défi­nir les effec­tifs en fonc­tion des char­ges de tra­vail et non selon une ges­tion comp­ta­ble coupée de la réa­lité"
La délé­ga­tion d’orga­ni­sa­tions asso­cia­ti­ves et syn­di­ca­les AEEIBO, ANFIIDE, ANPDE, CEEIADE, Convergence infir­mière, CNI, SNIA, SNICS-FSU, SNIES-UNSA, SNPI CFE-CGC, SNIPUERLIB, UNAIBODE, UNEF, UNIDEL a bien été reçu au minis­tère mais sans Marisol Touraine qui n’a pu, encore une fois, hono­rer de sa pré­sence ce rendez-vous.

Cependant, et preuve du vif inté­rêt que sus­cite la pro­fes­sion aux yeux du grand public, la délé­ga­tion a été reçue par Monsieur Peju, direc­teur adjoint au cabi­net de la minis­tre, Madame Armentéras de Saxcé, direc­trice de la DGOS, Monsieur Albertone, adjoint de la DGOS, Madame Gardel conseillère en charge des res­sour­ces humai­nes du sys­tème sani­taire et de Monsieur Mollard, conseiller en charge des établissements sani­tai­res et médico-sociaux.

Côté enga­ge­ments du minis­tère, rien de concret n’est res­sorti de cette entre­vue, même si des volon­tés d’enten­dre les reven­di­ca­tions ont été expri­mées par les repré­sen­tants du minis­tère. Cependant, et comme au sortir du 8 novem­bre, il en res­sort que des annon­ces seront faites par les hautes auto­ri­tés de l’Etat lors d’un dépla­ce­ment dans les jours à venir.

S’agis­sant des reven­di­ca­tions expri­mées par la délé­ga­tion, le minis­tère s’est engagé à faire des décla­ra­tions impor­tan­tes lors d’un « point d’étape » sur la Grande Conférence de Santé et les 22 mesu­res qui en résul­tent. Notamment sur la mesure 13, rela­tive à l’uni­ver­si­ta­ri­sa­tion des for­ma­tions en santé où il a tou­te­fois été validé une reprise de la réin­gé­nie­rie et un diplôme uni­ver­si­taire pour les Ibode et les pué­ri­cultri­ces.

Concernant les autres reven­di­ca­tions, peu d’avan­cées sont à signa­ler.
 S’agis­sant du plan d’économie, aucune réponse du minis­tère.
 Sur la péni­bi­lité, aucune réponse du minis­tère.
 Sur l’exer­cice par­tiel, le minis­tère pré­cise que cette déci­sion lui est impo­sée par l’Europe !

Concernant la reven­di­ca­tion qui fût l’élément déclen­cheur et à l’ori­gine du mou­ve­ment de colère des infir­miers, les condi­tions de tra­vail, le minis­tère a pro­posé de mettre en place une concer­ta­tion dans les six pro­chains mois et qui aurait pour objec­tif de pro­po­ser une métho­do­lo­gie de défi­ni­tion des effec­tifs. Cependant, il a été pré­cisé que cela ne pou­vait se faire que dans un cadre bud­gé­taire contraint et donc à moyens cons­tants. En outre, l’Etat n’enga­gera aucun moyen sup­plé­men­taire à la réa­li­sa­tion des pro­jets visant à une amé­lio­ra­tion des condi­tions de tra­vail des soi­gnants.

Les infir­miers ont « encore » entendu que des annon­ces devaient être offi­cia­li­sées dans les pro­chains jours et pren­nent acte d’une décla­ra­tion immi­nente des plus hautes auto­ri­tés de l’Etat mais pré­ci­sent qu’ils res­te­ront vigi­lants, annon­çant d’ores et déjà que sans des mesu­res réel­les d’amé­lio­ra­tion des condi­tions de tra­vail, un nouvel appel à mobi­li­sa­tion est envi­sagé.

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