Urgence à défendre notre système de santé

Urgence à défendre notre système de santé

22 mai 2019

URGENCE A DEFENDRE NOTRE SYSTEME DE SANTE, LA FONCTION PUBLIQUE ET LES SERVICES PUBLICS !

CFE-CGC, CGT, FO et Sud appel­lent hôpi­taux, cli­ni­ques et EHPAD à l’action du 27 au 31 mai sous des formes diver­si­fiées avec un moment fort le 28 mai avec des ras­sem­ble­ments pari­siens :
- De 11h à 12h Rassemblement CGT, FO, SUD, CFE – CGC devant le Ministère des Solidarités et de la Santé pour une demande d’audience avec la Ministre.
- De 12h à 14h Rassemblement à côté de l’Assemblée Nationale pour la défense de la Fonction Publique, avec les 7 fédé­ra­tions de fonc­tion­nai­res

Devant la mul­ti­pli­ca­tion des conflits et luttes menées dans les établissements de Santé et d’Action Sociale qui tou­chent tous les sec­teurs d’acti­vi­tés : la psy­chia­trie, les EHPAD et les struc­tu­res d’accueil des per­son­nes âgées, les ser­vi­ces d’Urgences et de Maternité, les cen­tres d’accueil pour la pro­tec­tion de l’enfance… et bien d’autres …

Les Fédérations Santé et Action Sociale CFE-CGC, CGT, FO et SUD réu­nies ce ven­dredi 10 mai 2019 à Montreuil appel­lent à une semaine de mobi­li­sa­tion natio­nale d’actions et d’ini­tia­ti­ves en ter­ri­toire dans les établissements du sani­taire, médico-social et social privés et publics la semaine du 27 au 31 mai 2019.

Depuis des années de poli­ti­ques d’aus­té­rité, exclu­si­ve­ment gui­dées par une vision comp­ta­ble d’économies à court terme, qui ont fini par gra­ve­ment dété­rio­rer notre sys­tème de santé et d’action sociale, les sala­rié.e.s, agent.e.s avec leurs repré­sen­tant.e.s du per­son­nel, exi­gent des effec­tifs humains et des moyens finan­ciers sup­plé­men­tai­res pour faire face à l’acti­vité crois­sante dans les établissements et pour exer­cer leurs mis­sions auprès de la popu­la­tion.

Des mou­ve­ments de grève impor­tants et crois­sants se déve­lop­pent sur tout le ter­ri­toire et notam­ment dans les ser­vi­ces d’urgen­ces, ils reflè­tent un pro­fond malaise et dénon­cent une poli­ti­que de santé et d’action sociale qui ne prend plus à bras le corps l’ensem­ble des pro­blé­ma­ti­ques ren­contrées par les per­son­nels médi­caux et non médi­caux comme :
- Le manque de méde­cins et de pro­fes­sion­nel.le.s qua­li­fié.e.s sur le ter­rain et un plan d’urgence de for­ma­tion, de recru­te­ment de per­son­nel.
- Le manque d’attrac­ti­vité de nos métiers à pré­do­mi­nance fémi­nine tou­jours sous-rému­né­rés par rap­port à d’autres sec­teurs à pré­do­mi­nance mas­cu­line et à qua­li­fi­ca­tion égale mieux rému­né­rés. Et la néces­saire reva­lo­ri­sa­tion sala­riale de tous nos métiers.
- Le manque de lits d’hos­pi­ta­li­sa­tion, de struc­tu­res d’accueil et les fer­me­tu­res de ser­vi­ces, d’établissements sur tout le ter­ri­toire.
- Le manque de mesu­res pour amé­lio­rer les condi­tions de tra­vail et l’arti­cu­la­tion avec la vie fami­liale, sociale des tra­vailleu­ses et tra­vailleurs.
- Le manque de reconnais­sance de la péni­bi­lité de nos métiers pour un départ anti­cipé tant mérité à la retraite.
- Le manque des finan­ce­ments sup­plé­men­tai­res pour faire face à l’acti­vité crois­sance dans les ser­vi­ces, les établissements pour contri­buer à la néces­saire exi­gence d’une prise en charge de qua­lité de la popu­la­tion.
- La remise en cause des congés boni­fiés et des droits spé­ci­fi­ques des ori­gi­nai­res d’outre-mer qui doi­vent être main­te­nus et amé­lio­rés.

Mais par-dessus tout, c’est le défaut d’écoute de cette pro­fonde colère qui s’exprime depuis plu­sieurs mois des per­son­nels, toutes caté­go­ries confon­dues, qui ne peut plus atten­dre. Nous ne vou­lons plus des « effets d’annon­ces » mais des actes concrets qu’il faut enga­ger immé­dia­te­ment en faveur de réel­les amé­lio­ra­tions des condi­tions de tra­vail et des droits des tra­vailleurs.

La future loi Santé 2022 n’est pas la réponse qu’atten­dent les pro­fe­sion­nel.l.e.s sur le ter­rain, nous reje­tons cette loi qui s’est faite sans concer­ta­tion des orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les repré­sen­ta­ti­ves du per­son­nel, et nous exi­geons de réel­les concer­ta­tions et de réel­les négo­cia­tions impé­ra­ti­ve­ment sur tous les pro­blè­mes évoqués et reven­di­ca­tions por­tées par les per­son­nels et les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les.

Concernant les récen­tes décla­ra­tions du Président de la République por­tant sur un mora­toire sur les fer­me­tu­res d’hôpi­taux, nous exi­geons de connaî­tre pré­ci­sé­ment la liste des établissements concer­nés, car force est de cons­ta­ter que des restruc­tu­ra­tions, fusions et fer­me­tu­res se pour­sui­vent, avant comme après son dis­cours. D’autant que « le grands débat » a fait émerger l’atta­che­ment sans faille de nos conci­toyen.ne.s pour les ser­vi­ces publics, son per­son­nel et tout par­ti­cu­liè­re­ment pour les établissements de Santé et d’Action Sociale. La néces­sité de main­te­nir des ser­vi­ces publics et la fonc­tion publi­que sur tout le ter­ri­toire, fait partie de nos exi­gen­ces.

Nous réaf­fir­mons que la future loi dite soi-disant « de moder­ni­sa­tion de la Fonction Publique » reje­tée par toutes les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les, ne répond pas à la reven­di­ca­tion d’un ser­vice public de haut niveau et acces­si­ble par tous. Concernant les 120 000 sup­pres­sions de postes d’agent.e.s dans la Fonction Publique ini­tia­le­ment annon­cées, nous atten­dons la confir­ma­tion de la part de la Ministre des Solidarités et de la Santé qu’il n’y aura pas de sup­pres­sion d’effec­tifs dans la Fonction Publique Hospitalière et dans les établissements de santé et d’action sociale, au contraire, la créa­tion d’emplois qua­li­fiés.

Dans ce contexte de climat social très tendu pro­vo­qué par un gou­ver­nent qui s’atta­que de manière fron­tale aux acquis de l’ensem­ble du monde du tra­vail, il est néces­saire d’être à l’ini­tia­tive, à l’offen­sive et d’orga­ni­ser des assem­blées géné­ra­les avec les sala­rié.e.s, agent.e.s dans l’ensem­ble de nos établissements et ser­vi­ces, pour déci­der avec eux des modes d’actions et ini­tia­ti­ves à pren­dre pour gagner à élever le rap­port de force.

Les Fédérations Santé et Action Sociale CFE-CGC, CGT, FO et SUD appel­lent à la mul­ti­pli­ca­tion d’actions et ini­tia­ti­ves pour faire enten­dre les reven­di­ca­tions des per­son­nels et défen­dre un sys­tème de santé, de pro­tec­tion et de sécu­rité sociale ainsi qu’une fonc­tion publi­que et des ser­vi­ces publics de haut niveau pour toutes et tous !

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