AP-HP : mobilisation le 7 mars pour sauver les instituts de formation

29 février 2016
Journée de grève et de mobilisation pour le maintien de la formation initiale, de la promotion professionnelle, de l’appareil de formation de l’AP-HP, pour le retrait de la décision de fermeture de l’IFTLM et de l’IFTS. A l’appel des syndicats CFE-CGC, CGT, FO, SMPS, Sud Santé, rassemblement le 7 mars 2016 à 9h, devant le Siège de l’AP-HP Avenue Victoria, pour accompagner nos collègues de l’IFTLM et de l’IFTS au CTE central et pour toutes nos revendications
Alors que les collègues des deux instituts travaillaient encore en octobre 2015 pour aller à Picpus et sur des projets pédagogiques qui avaient l’aval de la direction, alors que les étudiants diplômés trouvent facilement un emploi, alors que leur activité faisait l’objet d’éloges récentes de la part de la DRH AP-HP, le 9 novembre 2015 au matin, il est communiqué aux personnels la décision brutale de fermer, prise par la direction générale.
Cette décision est illégitime. Les arguments financiers sont le fait du désinvestissement de la promotion professionnelle. Les arguments stratégiques condamnent deux filières de formation initiale indispensables :
l’IFTLM est l’un des seuls 4 instituts en France à préparer le diplôme d’état,
l’IFTS est la seule grande école publique en Ile de France en travail social.
Peut-on parler de qualité de soins et liquider ces formations ? Peut-on parler d’améliorer l’offre de formation pour les personnels de l’AP-HP, comme l’a fait Martin Hirsch en présentant son projet de réorganisation du temps de travail, et supprimer l’ascenseur social pour ces deux filières ? Aucun agent de l’AP-HP ne trouvera des financements pour aller dans d’autres écoles.
L’information-consultation des instances n’a pas été respectée. Cette décision brutale a mis en danger la santé des agents et la formation des étudiants. Le 7 mars, la direction générale doit assumer ses responsabilités.
La pétition de soutien a déjà obtenu des centaines de signatures. Les biologistes, les professionnels du travail social, les étudiants, ont manifesté leur soutien pour que les deux instituts vivent.
Le 7 mars, tous en grève et mobilisés pour obtenir le retrait d’une telle décision et préserver l‘ensemble de l’appareil de formation de l’AP-HP, menacé par des mesures « d’économie ». Ce n’est que le début, certains IFSI seront touchés. La formation paramédicale et sociale est le pilier de la qualité de soins dans nos hôpitaux. Il est inacceptable qu’elles soient sacrifiées aux calculs de gains dans les processus de qualification des agents, au profit de toutes sortes de validations de l’expérience.
Les personnels, réunis en assemblée générale le 3 février 2016 dans l’unité avec leurs organisations syndicales, ont adopté la résolution qui suit :
Résolution de l’Assemblée générale des personnels de l’IFTLM et de l’IFTS
Les personnels de l’IFTLM et de l’IFTS, réunis ce jour en assemblée générale avec leurs syndicats CFE-CGC, CGT, FO, SMPS, Sud Santé, après avoir discuté de l’annonce de fermeture des instituts en novembre dernier, et de la situation créée par cette annonce brutale et arbitraire, exigent :
Le maintien de toutes les activités de formation initiale et continue et de tous les postes
L’accueil tel qu’il était prévu en octobre 2015 dans le bâtiment Picpus
La réouverture immédiate des inscriptions aux concours dans les deux instituts
La relance de la promotion professionnelle
Le renforcement immédiat des équipes, autant que nécessaire, afin de pallier à la désorganisation créée par cette annonce
Une véritable discussion sur la situation des écoles dans les instances centrales de l’AP-HP
Nous mettrons en œuvre toutes les actions nécessaires pour être entendus auprès de la direction de l’AP-HP, auprès des tutelles et des partenaires.
Nous appelons tous les collègues du CFDC et de l’AP-HP à soutenir notre bataille pour préserver la capacité de formation de l’AP-HP, toutes les écoles et toutes les filières (aujourd’hui 2 filières sont en danger) au profit de la formation de qualité des collègues et des professionnelles, ainsi que de la santé publique.
Paris, le 3 février 2016