Arrêté Licence : position de la CFE-CGC

14 juillet 2011

Communiqué confédéral du 13.07.11 sur la rénovation de la licence, projet présenté devant le CNESER

La CFE-CGC salue les dis­po­si­tions prises dans ce projet dans la conti­nuité de la réno­va­tion de la licence. À cette occa­sion, la CFE-CGC est satis­faite que la quasi-tota­lité de ses pro­po­si­tions aient été repri­ses dans ce texte, à savoir :
- Le suivi per­son­na­lisé de l’étudiant
- Le contrôle continu
- La remise à jour du réfé­ren­tiel
- Les com­pé­ten­ces trans­ver­ses et pro­fes­sion­nel­les visant à faci­li­ter l’inser­tion pro­fes­sion­nelle
- Le volume horaire har­mo­nisé
- La pos­si­bi­lité de réo­rien­ta­tion qui par­ti­cipe également à lutter contre l’échec ou les mau­vai­ses orien­ta­tions ini­tia­les
- La mise en place de pas­se­rel­les
- La conser­va­tion des cré­dits acquis en cas de mobi­lité tant au niveau natio­nal, qu’inter­na­tio­nal.

La CFE-CGC s’ins­crit plei­ne­ment dans l’amé­lio­ra­tion et dans l’évolution par étapes sou­hai­tées par le minis­tre de la Recherche. Cependant la CFE-CGC consi­dère qu’il reste encore à appro­fon­dir par­ti­cu­liè­re­ment les points sui­vants :
- Les moda­li­tés du contrôle continu (har­mo­ni­sa­tion sur tout le ter­ri­toire)
- Les moyens pour les étudiants pour arri­ver à l’équité de trai­te­ment
- Les stages en entre­prise (capa­cité des entre­pri­ses à accueillir tous les étudiants)
- La reconnais­sance et la valo­ri­sa­tion de la licence dans les entre­pri­ses (inser­tion pro­fes­sion­nelle)

La CFE-CGC a voté pour le projet lors de la séance du CNESER de ce jour. Le Conseil National de l’Enseignement Supérieur Et de la Recherche (CNESER) est com­posé de 68 mem­bres repré­sen­tant les Universités et établissement assi­mi­lés (per­son­nels et étudiants) et des per­son­na­li­tés du monde poli­ti­que, cultu­rel, éducatif.

Pour le nou­veau Ministre de l’Enseignement supé­rieur, Laurent Wauquiez, « L’objec­tif est de remet­tre les étudiants au cœur de la licence. Le taux d’échec actuel de 20 % est beau­coup trop impor­tant ».

La pro­fes­sion­na­li­sa­tion du diplôme de Licence repose sur deux enga­ge­ments majeurs
- l’ins­crip­tion à un stage faculta­tif dès la pre­mière année, au pro­gramme de toutes les filiè­res,
- et l’accrois­se­ment du prin­cipe d’inser­tion pro­fes­sion­nelle avec une plus forte col­la­bo­ra­tion entre uni­ver­si­tés et entre­pri­ses. Sur ce point, le nou­veau minis­tre est ferme lorsqu’il affirme vou­loir une licence qui « soit un vrai pas­se­port pour l’emploi. Il faut en finir avec ce tra­vers fran­çais qui veut que les entre­pri­ses ne s’inté­res­sent qu’à des can­di­dats ayant étudié exac­te­ment leur spé­cia­lité ».

L’har­mo­ni­sa­tion des cursus et des moda­li­tés d’évaluation : avec un socle mini­mum de 1500 heures pour tous les cursus, l’enjeu consiste aussi à la géné­ra­li­sa­tion des dis­po­si­tifs d’aide et de réo­rien­ta­tion mis à dis­po­si­tion de l’étudiant et sur­tout à la sup­pres­sion des notes éliminatoires et l’accep­ta­tion una­nime du prin­cipe de com­pen­sa­tion annuelle ».
Elles « repré­sen­tent un pro­grès impor­tant en matière de droits étudiants. En réaf­fir­mant le droit aux rat­tra­pa­ges, l’arrêté per­met­tra de lutter contre l’échec arti­fi­ciel qui est aujourd’hui orga­nisé dans cer­tai­nes filiè­res. »

Les cri­ti­ques tou­chent essen­tiel­le­ment les notions de « réfé­ren­tiels dis­ci­pli­nai­res » et l’absence du prin­cipe de « connais­sance », très vite rem­placé selon eux par celui de « com­pé­tence ».
Ils crai­gnent fina­le­ment une trop grande har­mo­ni­sa­tion du diplôme de licence, et qui pour­rait conduire à l’effa­ce­ment de cer­tains cursus qui per­draient alors toute leur spé­ci­fi­cité, en termes d’orga­ni­sa­tion des ensei­gne­ments et de vali­da­tion des savoirs.

Partager l'article