Aucun pays ne profite aussi bien de la vie sur terre que la France

attentats paris

16 novembre 2015

L’un des plus beaux textes après les attentats est celui d’une commentatrice sur le « New York Times ».

La France incarne tout ce que les fana­ti­ques reli­gieux haïs­sent : la jouis­sance de la vie ici, sur terre, d’une mul­ti­tude de maniè­res : une tasse de café qui sent bon, accom­pa­gnée d’un crois­sant, un matin ; de belles femmes en robes cour­tes sou­riant libre­ment dans la rue ; l’odeur du pain chaud ; une bou­teille de vin par­ta­gée avec des amis, quel­ques gout­tes de parfum, des enfants jouant au jardin du Luxembourg, le droit de ne pas croire en Dieu, de ne pas s’inquié­ter des calo­ries, de flir­ter et de fumer, et de faire l’amour hors mariage, de pren­dre des vacan­ces, de lire n’importe quel livre, d’aller à l’école gra­tui­te­ment, de jouer, de rire, de débat­tre, de se moquer des pré­lats comme des hommes et des femmes poli­ti­ques, de remet­tre les angois­ses à plus tard : après la mort.

Aucun pays ne pro­fite aussi bien de la vie sur terre que la France. Paris, on t’aime. Nous pleu­rons pour toi. Tu es en deuil ce soir, et nous le sommes avec toi. Nous savons que tu riras à nou­veau, et chan­tera à nou­veau, que tu feras l’amour, et que tu gué­ri­ras, parce qu’aimer la vie fait partie de ce que tu es. Les forces du mal vont recu­ler. Elles vont perdre. Elle per­dent tou­jours.

Source : http://www.nyti­mes.com/2015/11/14/world/europe/paris-shoo­ting-attacks.html?smid=tw-share&_r=0#per­mid=16662404

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