Augmentation de la CSG et baisse des cotisations : qui gagne, qui perd ?

21 août 2017
Perte sèche pour les retraités, les fonctionnaires et les libéraux. Gain variable dans le secteur privé.
Le 1er janvier 2018, une baisse des cotisations sociales sera couplée à une hausse de la CSG.
Les patrons parlent de "charges sociales", mais notre système de protection sociale (assurance maladie, chômage…) est principalement financé par les cotisations sociales (la retraite est un salaire différé).
La CSG (contribution sociale généralisée) est elle prélevée sur l’ensemble des revenus (salaires, retraites, allocations chômage, revenus fonciers,...).
La mesure promise par Emmanuel Macron se compose donc en deux temps :
une augmentation de la CSG d’1,7 point
une suppression des cotisations salariales maladie (0,75%) et
chômage (2,4%) pour les salariés du secteur privé (3,15 points en tout)
Au final :
Lorsque l’on travaille dans le privé, les mieux payés seront les plus gagnants :
un salarié au Smic verra son net salaire augmenter de 22€ par mois
un salarié rémunéré 3.000€ brut gagnera 45€ mensuels en plus
Votre salaire net aura augmenté mais votre salaire net imposable aussi !
Les retraités vont avoir la hausse de la CSG (sans la baisse des cotisations sociales qu’ils ne payent pas). Concrètement, seront impactées toutes les retraites supérieures à 1.200€ par mois, ce qui concerne tout de même 60% des retraités.
un retraité à 1.500€ brut mensuels perdra 25€ par mois.
un retraité à 2.000€ brut mensuels perdra 33€ par mois.
A ce jour, les fonctionnaires et les libéraux seront dans la même situation que les retraités.