CC 66 : Commission Mixte Paritaire du 28 septembre 2011

2 octobre 2011

L’ordre du jour de la séance de négo­cia­tion du 28 sep­tem­bre com­por­tait trois points : posi­tion­ne­ment des métiers non encore clas­sés et des nou­veaux métiers, défi­ni­tion de métiers repè­res, accès à la qua­li­fi­ca­tion des sala­riés non qua­li­fiés.

La pro­po­si­tion employeur du regrou­pe­ment des métiers « éducation et inter­ven­tion sociale » réper­to­rie quatre métiers qui ne requiè­rent aucune qua­li­fi­ca­tion (moni­teur adjoint d’ani­ma­tion et/ou d’acti­vi­tés, maî­tresse de maison, sur­veillant de nuit qua­li­fié et assis­tants fami­liaux). S’agis­sant de per­son­nels qui sont en contact avec les usa­gers nous sou­hai­tons que ces emplois soient acces­si­bles avec une qua­li­fi­ca­tion de niveau V mini­mum. Les enjeux autour de cette ques­tion sont ceux de la qua­lité de ser­vice pour les usa­gers et de la pos­si­bi­lité de mobi­lité pro­fes­sion­nelle pour les sala­riés. Certes cette volonté de qua­li­fi­ca­tion pour ces emplois a un coût.

L’accès au sec­teur des sala­riés ne dis­po­sant pas de qua­li­fi­ca­tion doit être main­tenu dans le cadre du regrou­pe­ment de métiers « Administration, ges­tion, logis­ti­que ».

Le niveau de qua­li­fi­ca­tion est également abordé pour les moni­teurs d’ate­liers et les for­ma­teurs. Concernant les pre­miers plu­sieurs ins­tan­ces sont en réflexion pour har­mo­ni­ser les dif­fé­ren­tes voies d’accès et les posi­tion­ne­ments de qua­li­fi­ca­tion. Deux niveaux (IV et III) devraient être rete­nus, ce qui faci­li­te­rait leur ins­crip­tion dans les regrou­pe­ments de métiers. Le regrou­pe­ment des métiers de « Formation » classe les for­ma­teurs en niveaux I, II et III. Nous deman­dons à ce qu’ils soient au mini­mum de niveau II. Rappelons pour mémoire que les for­ma­teurs et atta­chés de recher­che sont ins­crits dans l’ave­nant 265 ("ave­nant cadres").

Un nou­veau docu­ment (de tra­vail) de clas­si­fi­ca­tion a été pré­senté par la FEGAPEI. Il esquisse une trans­po­si­tion de la clas­si­fi­ca­tion fran­çaise dans la clas­si­fi­ca­tion euro­péenne. Les arrê­tés (25 août 2011) concer­nant les diplô­mes d’état des for­ma­tions socia­les néces­si­tant trois années d’études après le bac­ca­lau­réat don­nent « lieu à l’attri­bu­tion de 180 cré­dits euro­péens (ECTS) ». Pour autant leur ins­crip­tion au réper­toire natio­nal des cer­ti­fi­ca­tions n’a pas été modi­fiée (à savoir niveau III, alors que les licen­ces (180 ECTS) sont de niveau II. Le chan­ge­ment qui va se pro­duire, dans un délai certes inconnu, aura une inci­dence bud­gé­taire. Mais cette inci­dence elle-même devrait impac­ter l’archi­tec­ture des métiers et des orga­ni­sa­tions.

La néces­sité d’actua­li­ser la CC 66, dans un cadre bud­gé­taire de plus en plus défa­vo­ra­ble, en se conten­tant d’une réor­ga­ni­sa­tion de l’exis­tant ne se ferait qu’au détri­ment des sala­riés. La clas­si­fi­ca­tion euro­péenne et la désins­ti­tu­tio­na­li­sa­tion doi­vent être pris comme des éléments d’une autre orga­ni­sa­tion visant à assu­rer une recher­che de qua­lité de ser­vice, une qua­li­fi­ca­tion ren­for­cée et une rému­né­ra­tion en rap­port. Il nous appar­tient, à nous sala­riés, de se réap­pro­prier notre avenir pro­fes­sion­nel pour mettre fin à la dégra­da­tion de nos condi­tions de tra­vail et rému­né­ra­tion. C’est pour­quoi la CFE-CGC conti­nue à agir pour la pour­suite de la négo­cia­tion.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Chlordécone : quand l’État empoisonne et que les infirmières tentent de réparer

Combien de générations faudra-t-il encore pour réparer le désastre du chlordécone ? Aux (…)

Bébés qui meurent, enfants qui dorment dehors : le double abandon français

En France, en 2025, deux chiffres devraient nous empêcher de dormir. D’un côté, la mortalité (…)

Plan Bayrou : une brutalité sans précédent contre les patients et les soignants

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) dénonce un plan d’économies de (…)

Médicaments cytotoxiques : sauver des vies en risquant la sienne

Ils sauvent des vies. Mais ils menacent aussi celles qui les administrent. Dans les services (…)

Protéger ceux qui soignent, c’est protéger la santé des français

À la suite d’une agression commise contre une infirmière libérale, une vingtaine d’organisations (…)

Notre voix, notre profession : pas de porte-parole autoproclamé pour les infirmiers !

Paris le 20 août 2025 - À l’heure où notre système de santé traverse une période de tension et (…)