CISS : droits des malades et qualité du système de santé

14 avril 2009

Sondage LH2 réalisé pour le CISS les 6 et 7 février 2009 par téléphone auprès d’un échantillon de 1.052 personnes
représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus (méthode des quotas)

Les crain­tes d’un glis­se­ment vers un sys­tème de plus en plus iné­ga­li­taire per­sis­tent, notam­ment pour les plus bas reve­nus qui sont 13% à décla­rer avoir déjà été vic­ti­mes
d’un refus de soins pour raison finan­cière.

A l’occa­sion du 7ème anni­ver­saire de la loi du 4 mars 2002 sur les droits des mala­des et la qua­lité du sys­tème de
santé, le CISS publie les résul­tats de son baro­mè­tre qui confirme les ensei­gne­ments des années pré­cé­den­tes : si
les Français res­tent très confiants vis-à-vis de leur méde­cin et jugent majo­ri­tai­re­ment leur sys­tème de santé
comme per­for­mant, ils sont tou­jours aussi nom­breux à le consi­dé­rer comme iné­ga­li­taire.

Double frac­ture sur la ques­tion de l’égalité d’accès aux soins :
 Fracture géo­gra­phi­que : 56% des Français pen­sent que leur sys­tème de santé ne permet pas à tous les habi­tants
du pays de béné­fi­cier de la même qua­lité des soins quel que soit leur lieu d’habi­ta­tion.
 Fracture sociale : 54% des Français pen­sent que leur sys­tème de santé ne permet pas à tous les habi­tants du
pays de béné­fi­cier de la même qua­lité des soins quelle que soit leur situa­tion sociale.

Des refus de soins qui tou­chent essen­tiel­le­ment les per­son­nes aux reve­nus les plus fai­bles

L’expo­si­tion aux refus de soins est for­te­ment liée à la situa­tion finan­cière des per­son­nes (3% des Français disent
y avoir été confron­tés en popu­la­tion géné­rale, 13% parmi ceux ayant des reve­nus allant jusqu’à 1.000 €/mois), et
les béné­fi­ciai­res de la CMU en cons­ti­tuent la majo­rité des vic­ti­mes (plus de 60% des per­son­nes qui se sont vu
oppo­ser un refus de soins sont béné­fi­ciai­res de la Couverture mala­die uni­ver­selle).

Une infor­ma­tion insuf­fi­sante sur la prise en charge

Si les Français per­çoi­vent tou­jours de façon très posi­tive (87%, +1 par rap­port à 2008) la qua­lité de l’infor­ma­tion
qu’ils reçoi­vent de leur méde­cin sur leur état de santé et leurs trai­te­ments, ils ne sont en revan­che qu’une courte
majo­rité (55%) -qui plus est moins forte qu’en 2008 (-4 points)- à se sentir bien infor­més sur le coût des soins et
sur leur prise en charge.

Concernant les dif­fi­cultés d’accès à l’assu­rance et à l’emprunt pour les per­son­nes pré­sen­tant un risque aggravé
de santé, parmi les 20% de Français qui disent avoir été confron­tés (eux-mêmes ou un de leurs pro­ches) à cette
pro­blé­ma­ti­que 40% décla­rent ne pas connaî­tre le dis­po­si­tif de la « conven­tion AERAS - s’Assurer et Emprunter
avec un Risque Aggravé de Santé ».

Les Français favo­ra­bles à l’infor­ma­ti­sa­tion des don­nées de santé à la condi­tion que soit sys­té­ma­ti­que­ment recueilli leur consen­te­ment

Les Français sont tou­jours plus nom­breux à être convain­cus de l’inté­rêt pour mieux soi­gner du déve­lop­pe­ment de
l’infor­ma­ti­sa­tion des don­nées de santé (80%, +8 points), mais encore davan­tage (88%) à y impo­ser la condi­tion
que tout trai­te­ment infor­ma­ti­que des don­nées de santé fasse l’objet d’un consen­te­ment préa­la­ble.

Les Français favo­ra­bles aux contrain­tes à l’ins­tal­la­tion en matière de démo­gra­phie médi­cale

Le relè­ve­ment du nume­rus clau­sus pour former plus de méde­cins fait l’una­ni­mité, mais des solu­tions telles que
les contrain­tes à l’ins­tal­la­tion (71%) ou le recours à des méde­cins étrangers (63%) sont aussi plé­bis­ci­tées par
une majo­rité de Français.

Enfin, en ce qui concerne la démo­cra­tie sani­taire et la repré­sen­ta­tion des usa­gers, les méde­cins et les
asso­cia­tions res­tent perçus par une écrasante majo­rité de Français (res­pec­ti­ve­ment 88% et 84%) comme les
plus légi­ti­mes pour les repré­sen­ter en tant qu’usa­gers du sys­tème de santé.

Collectif Interassociatif sur la Santé (CISS) : ADMD - AFD - AFH - AFM - AFP - AFVS - AIDES - Alliance Maladies Rares - Allegro Fortissimo - ANDAR - APF - AVIAM - CSF - Epilepsie France - FFAAIR - Familles Rurales - FNAMOC - FNAPSY - FNAIR - FNATH - France Alzheimer - France Parkinson - Ligue Contre le Cancer - Le LIEN - ORGECO - SOS Hépatites - Transhépate - UNAF - UNAFAM - UNAPEI - Vaincre la Mucoviscidose

Document(s) joint(s) à l'article
CISS - (492.8 kio) - PDF
Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Chlordécone : quand l’État empoisonne et que les infirmières tentent de réparer

Combien de générations faudra-t-il encore pour réparer le désastre du chlordécone ? Aux (…)

Bébés qui meurent, enfants qui dorment dehors : le double abandon français

En France, en 2025, deux chiffres devraient nous empêcher de dormir. D’un côté, la mortalité (…)

Plan Bayrou : une brutalité sans précédent contre les patients et les soignants

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) dénonce un plan d’économies de (…)

Médicaments cytotoxiques : sauver des vies en risquant la sienne

Ils sauvent des vies. Mais ils menacent aussi celles qui les administrent. Dans les services (…)

Protéger ceux qui soignent, c’est protéger la santé des français

À la suite d’une agression commise contre une infirmière libérale, une vingtaine d’organisations (…)

Notre voix, notre profession : pas de porte-parole autoproclamé pour les infirmiers !

Paris le 20 août 2025 - À l’heure où notre système de santé traverse une période de tension et (…)