Cancer : la survie s’améliore
10 février 2013
La survie au cancer augmente en
France, mais pas pour tous. C’est
l’une des conclusions de l’étude
menée de 1989 à 2007 auprès de 420000
personnes par l’Institut national du cancer
(Inca), en collaboration avec l’Institut
de veille sanitaire (InVs) et les Hospices
civils de Lyon.
Dans ce document rendu public le 8 février 2013 et
intitulé « Survie des personnes atteintes
de cancer en France », il apparaît en
effet que celle-ci s’est améliorée depuis
quinze ans pour la plupart des tumeurs,
« parfois de façon significative, grâce
aux progrès thérapeutiques et à la précocité
des diagnostics ».
Pour l’Inca, « la sensibilisation du grand
public et un meilleur accès aux soins » ont
également contribué à ces résultats qui
doivent cependant être nuancés selon la
localisation des tumeurs ou le sexe du
malade. En ce sens, « on ne parle plus du
cancer mais des cancers », tient à souligner
la Dre Pascale Grosclaude, présidente
du réseau des registres Francim,
dans lesquels ont été puisées les statistiques.
Des améliorations spectaculaires sont
particulièrement notables pour le cancer
de la prostate : sa survie à cinq ans est passée de 70 % des cas diagnostiqués en
1990, à 90 % en 2002.
Pour le cancer du
sein, l’évolution de la survie à cinq ans
est passée de 81 % à 89 %.
La survie à
dix ans du cancer du testicule est quant
à elle de 93 % et celle de la thyroïde de
90 %.
Certaines tumeurs en revanche ne
connaissent pas de tels succès et continuent
d’être de réels défis pour la médecine. Par
exemple, la survie des cancers du poumon,
de l’oesophage et du foie n’a pas
augmenté, et la seule arme actuellement
disponible « pour lutter contre cette mortalité
reste la prévention primaire,
notamment la lutte contre le tabagisme », avoue le
Dr Philippe-Jean Bousquet, de l’Inca.
Face à la maladie, nous apprend cette
étude, la survie des hommes est souvent
plus faible. Les cancers de « mauvais
pronostic » (ceux dont la survie à
dix ans est inférieure à 33 %) représentent
16 % des cancers chez la
femme et 40 % chez l’homme. Ceux-ci consomment en effet
davantage d’alcool et de tabac. De surcroît,
plus sensibles à la prévention, les femmes consultent
plus facilement dès les premiers
symptômes.