Encadrement de pôle hospitalier

6 janvier 2008

Sur la déter­mi­na­tion des effec­tifs :
 Les mis­sions du cadre supé­rieur de santé qui assis­tera le res­pon­sa­ble de pôle pour l’orga­ni­sa­tion, la ges­tion et l’évaluation des acti­vi­tés rele­vant de sa com­pé­tence ne sont pas stric­te­ment sub­sti­tua­bles à celles anté­rieu­re­ment assu­rées par les cadres de sec­teur.
 Le cadre de pôle sera amené à assu­rer un rôle de coor­di­na­tion, d’orga­ni­sa­tion et de ges­tion d’autant plus impor­tant que le péri­mè­tre du pôle sera grand et que la déconcen­tra­tion de ges­tion sera réelle.
 De ce fait, une redis­tri­bu­tion des tâches entre le pôle et les sec­teurs est à pré­voir, qui peut modi­fier et allé­ger la charge des cadres de sec­teur, ce qui jus­ti­fie­rait une évolution des effec­tifs d’enca­dre­ment. La cons­truc­tion de l’orga­ni­gramme du pôle est essen­tielle pour faire accep­ter l’auto­rité fonc­tion­nelle de l’un sur les autres.
 La solu­tion rete­nue devrait décou­ler d’une ana­lyse concer­tée des char­ges et des besoins d’enca­dre­ment avec la direc­tion du per­son­nel et des soins et peut être au terme d’une phase d’obser­va­tion.

Sur la pro­cé­dure de choix :
 Il paraît légi­time de lais­ser le res­pon­sa­ble de pôle choi­sir le cadre qui l’assiste. Toutefois, son choix est limité à plu­sieurs égards. D’une part, le res­pon­sa­ble de pôle ne peut exer­cer son choix que parmi les cadres affec­tés dans son pôle. D’autre part, le cadre soi­gnant qui assiste le res­pon­sa­ble de pôle doit être choisi parmi les cadres supé­rieurs de santé du pôle.
 En effet, aux termes de l’arti­cle R. 6146-12 (cf. infra § 32-2.1.1.), ce n’est qu’à défaut de cadre supé­rieur que le res­pon­sa­bles de pôle peut choi­sir son assis­tant parmi les cadres de santé ou les sages-femmes cadres du pôle.
 Certains établissements orga­ni­sent une pro­cé­dure de choix sur l’ensem­ble des postes de cadres de pôles, en asso­ciant les res­pon­sa­bles médi­caux de pôles ce qui évite de limi­ter le choix aux seuls CSS du pôle. »

A qui incombe le choix des cadres de proxi­mité ?
 D’une façon géné­rale, la nou­velle gou­ver­nance ne modi­fie pas les condi­tions de nomi­na­tions des cadres de santé et des per­son­nels affec­tés au sein des pôles :
 Le pou­voir de nomi­na­tion reste la pré­ro­ga­tive du direc­teur de l’établissement et par délé­ga­tion, du direc­teur-adjoint en charge de la coor­di­na­tion des soins.
 Il est bien sûr tou­jours pré­fé­ra­ble que les res­pon­sa­bles du pôle (res­pon­sa­ble médi­cal et cadre supé­rieur de santé, ainsi que le res­pon­sa­ble de la struc­ture interne concer­née) soient consul­tés sur le profil et le choix du can­di­dat.

De façon plus fine, dans le cadre de la déconcen­tra­tion de ges­tion, un par­tage des com­pé­ten­ces en matière de recru­te­ment et de ges­tion des per­son­nels non médi­caux peut être défini entre le pôle et de la Direction des Ressources humai­nes.

Un cadre peut t il exer­cer une acti­vité sur 2 pôles ?
 Comme tout membre du per­son­nel, le cadre de santé doit être affecté à titre prin­ci­pal au sein d’un pôle - mais il peut inter­ve­nir et exer­cer son acti­vité auprès d’autres pôles.
 De même, il est éligible là ou il exerce son acti­vité prin­ci­pale : L’Article R6146-16 pré­cise qu’en cas d’exer­cice dans plu­sieurs pôles d’acti­vité, le pro­fes­sion­nel inté­ressé est, pour l’élection des mem­bres des conseils de pôle, rat­ta­ché au pôle où il exerce à titre prin­ci­pal.
 Le règle­ment inté­rieur de l’établissement défi­nit les condi­tions dans les­quel­les ce pro­fes­sion­nel assiste, avec voix consul­ta­tive, aux séan­ces d’un conseil de pôle autre que celui auquel il est rat­ta­ché.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Chlordécone : quand l’État empoisonne et que les infirmières tentent de réparer

Combien de générations faudra-t-il encore pour réparer le désastre du chlordécone ? Aux (…)

Bébés qui meurent, enfants qui dorment dehors : le double abandon français

En France, en 2025, deux chiffres devraient nous empêcher de dormir. D’un côté, la mortalité (…)

Plan Bayrou : une brutalité sans précédent contre les patients et les soignants

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) dénonce un plan d’économies de (…)

Médicaments cytotoxiques : sauver des vies en risquant la sienne

Ils sauvent des vies. Mais ils menacent aussi celles qui les administrent. Dans les services (…)

Protéger ceux qui soignent, c’est protéger la santé des français

À la suite d’une agression commise contre une infirmière libérale, une vingtaine d’organisations (…)

Notre voix, notre profession : pas de porte-parole autoproclamé pour les infirmiers !

Paris le 20 août 2025 - À l’heure où notre système de santé traverse une période de tension et (…)