Fermeture des blocs opératoires à moins de 1.500 interventions par an

Le gouvernement pourrait publier d’ici à la fin de l’année un arrêté prévoyant la fermeture de blocs opératoires qui pratiquent moins de mille cinq cents interventions par an, selon une information révélée par Le Quotidien du médecin et confirmée par le ministère de la santé. Cent quatre-vingt-deux blocs opératoires seraient concernés, les menaces de fermeture étant beaucoup plus fortes dans le secteur public (plus du quart des blocs touchés) que du côté des cliniques privées (9 %).

Thierry Amouroux, le secrétaire général du syndicat national des personnels infirmiers (affilié CFE-CGC) qualifie quant à lui cette décision de "regrettable". "Le rapport Larcher sur les missions de l’hôpital [remis en 2008 au président de la République, ndlr], révélait déjà que cent mille lits ont été fermés en dix ans." Des fermetures dont les patients subissent les conséquences de plein fouet : "Rappelez-vous ce qui s’est passé l’hiver dernier, un malade est resté plus de cinq heures sans soins, faute de lit disponible, et il a fini par décéder."

La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, avait alors dénoncé un manque d’organisation car il y avait selon elle huit lits en réanimation disponibles en Ile-de-France à ce moment-là. "Moi, ce que je retiens, s’emporte Thierry Amouroux, c’est qu’il n’y avait que huit lits disponibles pour une région qui compte 12 millions d’habitants." Et ce n’est pas qu’un problème de santé publique : "La réduction des lits va automatiquement entraîner un renvoi des opérations vers le privé, or celui-ci accapare déjà toute la chirurgie ’rentable’, au détriment des interventions lourdes et coûteuses, laissées à l’hôpital public."

Lien vers l’article du Monde :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/10/26/les-syndicats-protestent-contre-la-fermeture-potentielle-de-182-blocs-operatoires_1259040_3224.html