Forfait santé et prestations abusivement facturées

6 novembre 2016

Les pres­ta­tions dis­pen­sées par les établissements de santé, prises en charge par l’Assurance mala­die et celles non prises en charge, sont clai­re­ment défi­nies par la légis­la­tion.

Ainsi, seules les pres­ta­tions pour exi­gence par­ti­cu­lière, sans fon­de­ment médi­cal, ne sont pas prises en charge par les régi­mes obli­ga­toi­res de Sécurité sociale et don­nent lieu à fac­tu­ra­tion à la charge du patient hos­pi­ta­lisé.

Sont concer­nées les pres­ta­tions sui­van­tes :
 l’ins­tal­la­tion dans une cham­bre par­ti­cu­lière, en l’absence de pres­crip­tion médi­cale impo­sant l’iso­le­ment ;
 l’héber­ge­ment, les repas et les bois­sons des per­son­nes qui accom­pa­gnent la per­sonne hos­pi­ta­li­sée ;
 la mise à dis­po­si­tion du patient, dans la cham­bre, de la télé­vi­sion et d’un télé­phone ;
 les inter­ven­tions de chi­rur­gie esthé­ti­que ;
 les pres­ta­tions excep­tion­nel­les ayant fait l’objet d’une demande écrite, dans la mesure où ces pres­ta­tions ne sont pas cou­ver­tes par les tarifs des pres­ta­tions de l’établissement.

Peut également donner lieu à fac­tu­ra­tion, le main­tien du corps du patient dans la cham­bre mor­tuaire de l’établissement, à la demande de la famille, au-delà de trois jours sui­vant le décès.

L’établissement de santé doit infor­mer le patient du prix de ces pres­ta­tions.

C’est ce que rap­pelle la minis­tre des Affaires socia­les et de la Santé dans une réponse minis­té­rielle publiée le 30 août 2016.

En pra­ti­que, les établissements hos­pi­ta­liers, tant privés que publics, fac­tu­rent par­fois aux patients des pres­ta­tions, sous la forme de for­faits, sans que le carac­tère option­nel de ces pres­ta­tions ne soit pré­cisé. Sauf assu­rance spé­ci­fi­que, ces for­faits ne sont ni rem­bour­sés par la Sécurité sociale, ni par les com­plé­men­tai­res santé.

Les agen­ces régio­na­les de santé (ARS) sont char­gées de trai­ter les récla­ma­tions des patients avec l’appui, si néces­saire, des ser­vi­ces de la Direction géné­rale de la concur­rence, de la consom­ma­tion et de la répres­sion des frau­des (DGCCRF) dont l’une des mis­sions est de véri­fier la loyauté des pra­ti­ques com­mer­cia­les des pro­fes­sion­nels à l’égard des consom­ma­teurs.

Plus de détails :
 http://ques­tions.assem­blee-natio­nale.fr/q14/14-97995QE.htm
 http://www.for­faits-sante.fr/

Partager l'article
     



Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Élection du nouveau Conseil National du syndicat infirmier SNPI

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) a procédé, lors de son (…)

Contribution du SNPI : Projet d’arrêté “Actes et soins infirmiers”

L’arrêté relatif aux actes infirmiers constitue un moment déterminant pour donner effet à la loi (…)

Arrêté “Actes et soins infirmiers” : pourquoi le SNPI demande une réécriture ambitieuse

Le projet d’arrêté définissant les actes infirmiers devait permettre de mettre enfin en (…)

Au-delà des frontières, les infirmières partagent les mêmes combats

À l’occasion du congrès national du SNPI CFE-CGC, nous avons eu l’honneur de recevoir à Paris la (…)

Etats Généraux Infirmiers CIF : une profession qui se rassemble

Les États Généraux Infirmiers "Pour que la loi infirmière devienne soin", organisés par le (…)

Consultation infirmière : définition, missions et enjeux

La consultation infirmière est aujourd’hui l’un des leviers les plus efficaces pour améliorer (…)