Il gifle l’infirmière des Urgences : 6 mois de prison ferme plus 4 mois avec sursis
14 juin 2016
Le 7 juin 2016, aux Urgences de Château-du-Loir (Sarthe), un homme gifle l’infirmière à la joue gauche et casse ses lunettes. Puis, au cours d’une bousculade, elle reçoit un coup au niveau de la poitrine. Bilan : six jours d’incapacité totale de travail. L’homme est condamné à dix mois de prison, dont quatre avec sursis. Détails sur http://www.lemainelibre.fr/actualite/chateau-du-loir-il-gifle-linfirmiere-des-urgences-six-mois-de-prison-10-06-2016-163155
En février 2016, un homme a été condamné par le tribunal de Carhaix (Bretagne) à deux mois de prison pour avoir menacé d’étriper un infirmier aux urgences. Après une heure et quart d’attente aux urgences, l’homme s’énerve, va dans le poste infirmier, et s’approche de l’infirmier avant de le menacer de mort. Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/finistere/carhaix/tribunal-deux-mois-de-prison-pour-avoir-menace-un-infirmier-aux-urgences-17-02-2016-10961215.php?xtor=EREC-85-
Dans le Nord, un autre homme a été condamné pour avoir proféré des injures raciales à un infirmier : http://www.nordlittoral.fr/faits-divers/tribunal-condamne-pour-avoir-profere-des-injures-ia0b0n295352
Violence à l’hôpital : les attentes du SNPI
Les actes d’incivilités sont trop nombreux dans les hôpitaux français. La sécurité au travail doit être garantie à tous les personnels hospitaliers. Les directions d’établissements doivent tout mettre en oeuvre pour sanctuariser l’hôpital. Elles sont responsables d’organiser les conditions d’un exercice professionnel de qualité parce que serein et préservé.
Compte tenu de l’évolution négative du comportement de certains usagers, il s’avère nécessaire de rappeler le rôle des agents de sécurité dans les cas de comportement de tension laissant craindre un passage à l’acte et notamment l’application des dispositions du code pénal sur l’obligation d’assistance et de secours aux personnes en danger.
La vie hospitalière est ralentie en période nocturne mais la sensation d’insécurité liée notamment au caractère anxiogène de la nuit et à la diminution des personnels présents (par rapport aux périodes diurnes) est réelle et doit être prise en compte, en limitant au nécessaire les points d’entrée sur les sites hospitaliers.
Les salles d’attente des urgences sont par définition des lieux dans lesquels la tension peut vite monter et où des passages à l’acte (verbal ou physique) sont possibles. Il faut donc réfléchir avec le personnel à l’organisation matérielle des salles d’attente (circuit des patients et des accompagnants, téléviseurs, diffusion d’informations, indication des temps d’attente, etc.). Une affiche doit informer les usagers des conséquences d’un comportement déviant.
Les personnels, notamment féminins, mettent souvent en avant un sentiment d’insécurité lorsqu’ils prennent ou quittent leur poste : il faut donc travailler à l’organisation d’une présence de vigiles aux moments clés d’utilisation des parkings, à l’augmentation des zones de vidéosurveillance, etc.
Les personnels qui ont subi une agression caractérisée doivent déposer une plainte le plus rapidement possible auprès des autorités de police. L’objectif est de fournir les éléments indispensables à l’enquête pour l’établissement de la matérialité des faits et l’exercice des poursuites par le procureur de la république. La direction doit également porter plainte, et adresser un courrier au procureur de la République pour marquer le soutien de l’établissement à la démarche engagée.