LMD : l’ordre infirmier condamne le référentiel de formation 2009

6 février 2009

L’Ordre désire une véritable Licence, sur le modèle des formations infirmières des autres pays de l’Union Européenne, et pas la simple reconnaissance de "grade de licence" proposée par le ministère.

Lors de sa réu­nion du 5 février, le Conseil National de l’Ordre des Infirmiers a condamné le projet de réfé­ren­tiel de for­ma­tion pré­senté lors de la réu­nion inter­mi­nis­té­rielle du 3 février, prin­ci­pa­le­ment "l’appro­che approxi­ma­tive dans le choix des ECTS dont le CNOI peine à voir l’adap­ta­tion avec les besoins de santé de la popu­la­tion et le niveau de qua­li­fi­ca­tion en soins infir­miers néces­saire pour y répon­dre avec com­pé­tence et sécu­rité."

Le Conseil natio­nal de l’Ordre des infir­miers a voté à l’una­ni­mité le "refus du grade licence, excep­tion fran­çaise, ne cor­res­pon­dant pas aux modè­les euro­péens et fran­co­pho­nes de filière LMD en scien­ces infir­miè­res (Licence, Master, Doctorat)."

Texte du com­mu­ni­qué du CNOI du 05.02.09 :

Le Conseil National de l’Ordre des Infirmiers s’est réuni pour sa pre­mière séance plé­nière le 5 février 2009.

Cette pre­mière séance fon­da­trice a réuni les 52 conseillers ordi­naux natio­naux autour des valeurs qui ani­ment l’ordre :
- Assurer à la popu­la­tion des soins infir­miers de qua­lité, adap­tés aux besoins de santé de la popu­la­tion, et réa­li­sés par des per­son­nels qua­li­fiés et com­pé­tents
- Assurer la pro­mo­tion de la pro­fes­sion infir­mière, le suivi démo­gra­phi­que et anti­ci­per les nou­veaux rôles infir­miers
- Garantir aux infir­miers une réelle place d’acteur res­pon­sa­ble dans la poli­ti­que de santé

Les débats des conseillers natio­naux ont été lar­ge­ment nour­ris par les tra­vaux enga­gés depuis le mois d’avril 2008 par les conseils dépar­te­men­taux et régio­naux.

Dans le cadre fort de ces enga­ge­ments, le Conseil natio­nal s’est donné deux prio­ri­tés pour les mois à venir :
- Initier le plus rapi­de­ment pos­si­ble le « chan­tier » du code de déon­to­lo­gie pour doter la pro­fes­sion de repè­res néces­sai­res à la qua­lité de ses pra­ti­ques quo­ti­dien­nes, à la fois rela­tion­nel­les et tech­ni­ques.
- Mettre en place une orga­ni­sa­tion ordi­nale proche, opé­ra­tion­nelle, effi­ciente, au ser­vice de tous les infir­miers et pour l’excel­lence des soins.

L’actua­lité pro­fes­sion­nelle infir­mière reste un sujet de préoc­cu­pa­tion majeur pour le CNOI et notam­ment :
- Le projet de loi HPST Hôpital Patients Santé Territoires, qui a fait le choix de faire dis­pa­raî­tre les infir­miers de toutes les fonc­tions, reconnais­sance de res­pon­sa­bi­li­tés et repré­sen­ta­ti­vité, pour­tant essen­tiel à la qua­lité et la sécu­rité des soins, que ce soit au sein de l’hôpi­tal comme en ambu­la­toire. Par exem­ple, le fait que la Commission des Soins des Etablissements de Santé soit tota­le­ment igno­rée choque par­ti­cu­liè­re­ment la com­mu­nauté infir­mière hos­pi­ta­lière.
- Le projet d’uni­ver­si­ta­ri­sa­tion par­tielle de la for­ma­tion infir­mière subis­sant « le poids de l’his­toire fran­çaise ». Le Conseil natio­nal de l’Ordre des infir­miers a voté à l’una­ni­mité le refus du grade licence, excep­tion fran­çaise, ne cor­res­pon­dant pas aux modè­les euro­péens et fran­co­pho­nes de filière LMD en scien­ces infir­miè­res (Licence, Master, Doctorat).
- Le projet actuel de réfé­ren­tiel de for­ma­tion souf­frant en l’état d’une appro­che approxi­ma­tive dans le choix des ECTS dont le CNOI peine à voir l’adap­ta­tion avec les besoins de santé de la popu­la­tion et le niveau de qua­li­fi­ca­tion en soins infir­miers néces­saire pour y répon­dre avec com­pé­tence et sécu­rité.
- La per­ma­nence et la conti­nuité des soins qui font partie inté­grante de la pra­ti­que infir­mière.

Ces sujets seront ins­truits suivis et trai­tés par le CNOI avec une seule ambi­tion : amé­lio­rer la sécu­rité et la qua­lité des soins pour tous les patients que les infir­miers soi­gnent, éduquent et sui­vent au quo­ti­dien quels que soient leur lieu et mode d’exer­cice.

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C’est quoi un ECTS ?

Le sys­tème euro­péen de trans­fert et d’accu­mu­la­tion de cré­dits est un sys­tème centré sur l’étudiant, fondé sur la charge de tra­vail à réa­li­ser par l’étudiant afin d’attein­dre les objec­tifs du pro­gramme qui se défi­nis­sent en termes de connais­san­ces fina­les et de com­pé­ten­ces à acqué­rir.

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