Le travail de nuit augmente le risque coronarien des infirmières

10 mai 2016
Une importante étude américaine a ainsi fait apparaître que, après au moins 5 ans de travail nocturne, il existait une élévation patente du risque coronarien.
L’étude NHS (Nurses ’Health Studies) est basée est basé sur le suivi de 2 cohortes :
l’une débutée en 1976, incluant 121 701 infirmières américaines, âgées de 30 à 55 ans au départ ;
l’autre démarrée en 1989, avec 116 430 femmes âgées initialement de 25 à 42 ans.
Le nombre d’années de travail de nuit en alternance a été, de façon significative, associé à une augmentation du risque de coronaropathie, tant dans l’une que dans l’autre cohorte, pour moins de 5 ans de travail de nuit.
Dans la cohorte la plus récente, l’élévation du risque a été respectivement de 12 %, 19 % et 27 % pour des périodes de nuit de moins de 5 ans, de 5 à 9 ans ou de plus de 10 ans.
Le critère primaire de l’étude a été l’ensemble des événements pathologiques coronariens survenus lors du suivi, incluant les pontages chirurgicaux aorto-coronaires, les angines de poitrine confirmées par coronarographie, les angioplasties, poses de stent, en sus des IDM non létaux et des décès d’origine cardiaque. Les analyses secondaires ont été restreintes aux seuls IDM et morts par CHD.
Dans l’étude Kawachi on enregistre aussi une hausse significative de 51 % du risque d’infarctus myocardique (IDM) non létal et de morts d’origine cardiaque chez des femmes ayant travaillé plus de 6 ans en alternance de nuit.
Source :
http://www.jim.fr/medecin/actualites/medicale/e-docs/le_travail_de_nuit_augmente_le_risque_coronarien_des_infirmieres_americaines__158660/document_actu_med.phtml
Vetter C. et coll. : Association between Rotating Night Shift Work and Risk of Coronary Heart Disease among Women. JAMA, 2016 ;315 (16) : 1726-1734.