Médecine du travail : le courage des sénateurs doit inspirer les députés

28 janvier 2011

Communiqué de presse CFE-CGC du 28.01.11

La réforme du dis­po­si­tif de santé au tra­vail a béné­fi­cié le 27.01.11 d’une série d’amen­de­ments de la part des séna­teurs qui ont eu le cou­rage de résis­ter au lob­bying exercé par les employeurs sur la majo­rité. Ils ont su, en par­ti­cu­lier, ins­tal­ler une gou­ver­nance réel­le­ment pari­taire dans le projet de loi. La CFE-CGC approuve cette déci­sion.

Par cette dis­po­si­tion, les repré­sen­tants des sala­riés pour­ront contrô­ler et orien­ter l’action des ser­vi­ces de santé au tra­vail au plus près de l’inté­rêt des sala­riés, met­tant fin ainsi à toutes les pres­sions et déri­ves trop sou­vent ren­contrées dans ces orga­nis­mes : pres­sions sur les actions de santé du type « il vaut mieux s’inté­res­ser au tabac qu’à l’amiante » ; manœu­vres finan­ciè­res dis­cu­ta­bles « finan­ce­ments divers sans rap­ports avec la santé au tra­vail » ; inquié­tu­des sur la confi­den­tia­lité des don­nées médi­ca­les « secret médi­cal sans contrôle » etc. Ces tur­pi­tu­des pour­ront enfin être contrées grâce au dis­po­si­tif mis en place par le Sénat.

Le texte doit main­te­nant passer à l’Assemblée. La CFE-CGC demande aux dépu­tés de pren­dre leurs res­pon­sa­bi­li­tés afin que cette gou­ver­nance pari­taire vali­dée par le Sénat, qui permet aux repré­sen­tants des sala­riés de rem­plir leur mis­sion de contrôle, ne soit pas déna­tu­rée lors du vote final.

Service com­mu­ni­ca­tion CFE-CGC, le 28.01.11

Contre l’avis du gou­ver­ne­ment et de la com­mis­sion des affai­res socia­les, les séna­teurs ont donc adopté des amen­de­ments accor­dant la pré­si­dence et la tré­so­re­rie des conseils d’admi­nis­tra­tion des ser­vi­ces de santé au tra­vail inte­ren­tre­pri­ses en alter­nance aux repré­sen­tants des employeurs et des sala­riés. Président et tré­so­rier seront élus pour un mandat de trois ans.

Le texte ini­tial de la pro­po­si­tion de loi cen­triste sur la réforme de la méde­cine du tra­vail don­nait aux employeurs une voix pré­pon­dé­rante pour dési­gner le pré­si­dent du CA. Le texte du projet, conforté par le vote, pré­voit une ges­tion pari­taire des CA des ser­vi­ces de santé au tra­vail com­po­sés à parts égales de repré­sen­tants des employeurs et des sala­riés.

Devant l’inquié­tude déjà mani­fes­tée par de nom­breux séna­teurs, le minis­tre de la Santé, Xavier Bertrand, avait déjà fait adop­ter à l’una­ni­mité un amen­de­ment réaf­fir­mant l’indé­pen­dance du méde­cin du tra­vail.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

PLFSS 2026 : unir la voix des patients et des soignants pour un système plus juste

Quand le budget devient un prétexte pour restreindre l’accès aux soins, ce sont toujours les (…)

Ecoles mal ventilées : un risque massif ignoré par les municipalités

Chaque jour, 6,4 millions d’enfants respirent un air dont personne ne leur garantit la qualité. (…)

Tribune "La qualité de l’air dans les écoles est un enjeu crucial"

Tribune. Depuis la pandémie, beaucoup de promesses ont été faites sur la qualité de l’air dans (…)

Etats Généraux Infirmiers : pour que la loi infirmière devienne soin

Comment une profession aussi centrale pour la santé publique peut-elle rester en marge des (…)

PMI : 80 ans et un avenir qui se joue maintenant

Quatre-vingts ans après sa création, la Protection maternelle et infantile PMI reste l’un des (…)

Vaccination : les infirmières en première ligne, dans le monde entier

Du Rwanda au Canada, de la Finlande à l’Australie, la vaccination repose avant tout sur les (…)