Mouvement infirmier unitaire le 8 novembre 2016

10 octobre 2016
Appel à la grève, et manifestation à l’appel des organisations de la filière infirmière
Face aux dégradations des conditions de travail, les principales organisations d’infirmières salariées lancent un appel commun à la mobilisation infirmière le mardi 8 novembre 2016 :
les syndicats infirmiers CNI, SNPI, SNIES, SNICS
les organisations d’IADE : SNIA, ANEIA, CEEIADE
les organisations d’IBODE : UNAIBODE, AEEIBO
les organisations de puéricultrices : ANPDE, SPL
la fédération des étudiants en soins infirmiers : FNESI
Pour sa part, le Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI CFE-CGC, a déposé un préavis de grève concernant l’ensemble des professionnels infirmiers (infirmières, cadres, infirmières spécialisées) de la Fonction Publique et du secteur privé (lucratif ou participant au service public hospitalier), le mardi 8 novembre 2016 .
(Ce préavis couvre la période du lundi 7 novembre 19h au mardi 8 à 24h).
Pour les revendications suivantes :
Reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé en retraite (bonification d’un an tous les 10 ans, catégorie active)
Revalorisation salariale conforme au niveau de responsabilité des professionnels infirmiers
Réactualisation du décret d’actes infirmiers (non modifié depuis 2002) afin de couvrir les pratiques actuelles suite aux progrès médicaux
Détermination de ratios infirmiers au lit du patient par spécialité,
Elargissement de l’exclusivité d’exercice des IADE et IBODE
Reconnaissance en Master des formations IBODE, puériculture et cadre infirmier
Création de spécialisations en santé mentale, en santé scolaire, en santé au travail, après une formation en Master
Démarrage des travaux sur les pratiques avancées, et suppression de l’article 51 de la loi Bachelot HPST avec ses transferts d’actes et la déqualification des soins
Nous sommes opposés :
aux restructurations comptables en Groupement Hospitaliers de Territoires GHT
aux fermetures de lits (100.000 en 10 ans) et aux suppressions de postes des Plans de Retour à l’équilibre PRE
au plan ONDAM triennal de 3,5 milliards d’économies sur les hôpitaux (16.000 lits et 22.000 postes à supprimer)
Nous sommes particulièrement hostiles à l’ « exercice partiel » de la profession infirmière :
Nous refusons les transferts de taches, et le projet d’ordonnance qui permettrait aux ressortissants de l’UE détenteurs d’un diplôme de soins non compensable de réaliser tout ou partie des activités infirmières. Ce texte a été présenté le 22.09.16 au Haut Conseil des Professions Paramédicales HCPP.
Ce "séquençage des activités" doit permettre un "exercice partiel" des professions de santé. Nous refusons de voir arriver des métiers intermédiaires entre aide-soignant et infirmière, type « auxiliaire en plaie et cicatrisations » ou « assistant de soins en diabétologie », qui ne reposeraient sur aucune formation française.
Le texte vise textuellement (article 8 modifiant l’article L 4311-4) à "autoriser à exercer une partie des activités relevant de la profession d’infirmier, d’IADE, d’IBODE ou de puéricultrice les ressortissants d’un Etat membre de l’Union européenne" lorsque "les différences entre l’activité professionnelle exercée dans l’Etat d’origine et la profession en France sont si importantes que l’application de mesures de compensation reviendraient à imposer au professionnel de suivre le programme complet de formation requis pour avoir accès à cette profession". Nous refusons que des auxiliaires de vie des pays de l’est puissent faire un exercice partiel de la profession infirmière en France.