SOS il faut des #purificateurs d’air dans les classes et cantines

SOS il faut des purificateurs d'air dans les classes et cantines

3 septembre 2023

Un air intérieur sain est un droit humain. Pourquoi permettons-nous que nos enfants en soient privés ?

Le SNPI a cosi­gné cette tri­bune (parue dans LE MONDE du 31.08.023) avec des asso­cia­tions et des soi­gnants du "col­lec­tif Ecole et famil­les oubliées", pour exiger le grand #Pla­nAir promis, indis­pen­sa­ble à notre pays : « Dans trop d’écoles, la qua­lité de l’air inté­rieur est mau­vaise »

Emmanuel Macron il faut des #pu­ri­fi­ca­teurs d’air dans les clas­ses et can­ti­nes : l’amé­lio­ra­tion de la qua­lité de l’air inté­rieur est indis­pen­sa­ble pour lutter contre la pro­pa­ga­tion des virus.
https://www.lemonde.fr/idees/arti­cle/2023/08/31/dans-trop-d-ecoles-la-qua­lite-de-l-air-inte­rieur-est-mau­vaise_6187292_3232.html

« Le Covid refait sur­face », titrent les jour­naux, dans un contexte d’enter­re­ment des tests et de tout dis­po­si­tif de sur­veillance épidémiologique. Comme en 2022, nous assis­tons en effet à une vague esti­vale de ce virus refu­sant obs­ti­né­ment d’adhé­rer au récit du « virus de l’hiver ».

Un virus qui n’a jamais cessé de cir­cu­ler, de muter, de tuer ou d’inva­li­der une partie de la popu­la­tion : plus de 6 000 per­son­nes en seraient mortes au cours de la pre­mière moitié de l’année 2023 ; et Santé publi­que France estime à envi­ron 2 mil­lions le nombre de Français de plus de 18 ans atteints de Covid long. Un virus qui se pro­page très faci­le­ment dans l’air des locaux insuf­fi­sam­ment ven­ti­lés, comme ceux des établissements sco­lai­res.

Contrairement à la pro­messe faite par Emmanuel Macron en avril 2022 de lancer « immé­dia­te­ment un effort massif de puri­fi­ca­tion de l’air dans nos écoles » et dans tous les bâti­ments publics, rien n’a été entre­pris pour réduire la concen­tra­tion d’aéro­sols infec­tieux dans les lieux clos. Ainsi, lors de la ren­trée, la grande majo­rité des enfants fran­çais retrou­ve­ront l’air vicié de clas­ses bon­dées, favo­ra­ble à la pro­pa­ga­tion d’agents patho­gè­nes néfas­tes pour la santé, mais aussi pour la sco­la­rité, l’orga­ni­sa­tion des famil­les et celle de la société dans son ensem­ble – puisqu’ils entraî­ne­ront des absen­ces d’élèves et d’ensei­gnants, une baisse du ren­de­ment sco­laire, des pro­blè­mes de garde d’enfants, un manque de per­son­nel, la conta­mi­na­tion des parents, absents à leur tour…

Lorsque le nou­veau minis­tre de l’éducation natio­nale et de la jeu­nesse, Gabriel Attal, assure avoir l’objec­tif de dou­bler le nombre de réno­va­tions ther­mi­ques des écoles finan­cées par l’Etat, a-t-il inclus dans ces chan­tiers l’amé­lio­ra­tion de la qua­lité de l’air inté­rieur ? Concilier effi­ca­cité ther­mi­que et qua­lité de l’air n’est pas seu­le­ment pos­si­ble du point de vue tech­no­lo­gi­que, c’est également un enjeu majeur de santé publi­que et une obli­ga­tion légale.

« L’une des gran­des leçons de la pan­dé­mie »

Les tra­vaux de réno­va­tion visant à bais­ser la consom­ma­tion énergétique des bâti­ments devront tenir compte des contrain­tes régle­men­tai­res, notam­ment du seuil de 800 ppm [partie par mil­lion, une unité de mesure de concen­tra­tion d’une sub­stance dans l’envi­ron­ne­ment] de CO₂ et du nou­veau dis­po­si­tif sur la sur­veillance de la qua­lité de l’air inté­rieur, fixé dans les décrets de décem­bre 2022. Il y a urgence également pour les établissements sco­lai­res qui ne font pas l’objet d’une réno­va­tion ther­mi­que : dans trop d’écoles – la majo­rité –, la qua­lité de l’air inté­rieur est mau­vaise, comme le rap­pe­lait encore Santé publi­que France en mars.

En dépit de ce cons­tat, la France se dis­tin­gue des autres pays par son inac­tion sur la qua­lité de l’air inté­rieur, un axe de pro­grès pour­tant indis­pen­sa­ble pour se pré­pa­rer aux pro­chai­nes pan­dé­mies. L’Organisation mon­diale de la santé (OMS), qui a reconnu que la trans­mis­sion du SARS-CoV-2 se fait par voie aérienne, orga­nise le 20 sep­tem­bre à Berne la pre­mière confé­rence sur l’air inté­rieur. « C’est l’une des gran­des leçons de la pan­dé­mie : l’impor­tance d’un air pur [inté­rieur], que ce soit pour la pré­ven­tion et le contrôle des virus ou la santé et le bien-être en géné­ral », a déclaré en juin le direc­teur de l’OMS Europe, Hans Kluge. Pourquoi la France semble-t-elle ne pas avoir retenu cette leçon ?

Ce n’est pas faute de l’avoir rap­pelé : tri­bu­nes, arti­cles de presse, let­tres ouver­tes au pré­si­dent et au gou­ver­ne­ment, ques­tions citoyen­nes se sont mul­ti­pliés en France pour deman­der d’inves­tir pour la qua­lité de l’air inté­rieur. D’autres pays, comme les Etats-Unis, le Canada, ou l’Allemagne, ont lancé d’ambi­tieux plans pour l’amé­lio­ra­tion de la qua­lité de l’air, en com­men­çant par les écoles.

En France, alors que les lits de réa­ni­ma­tion pédia­tri­que sont déjà satu­rés au mois d’août en Ile-de-France, au point d’impo­ser le trans­fert d’un nour­ris­son néces­si­tant des soins de réa­ni­ma­tion à plus de 100 kilo­mè­tres, allons-nous nous émouvoir, comme à l’automne 2022, devant les gros titres média­ti­ques concer­nant la « triple épidémie » [grippe, bron­chio­lite et Covid-19], la satu­ra­tion des urgen­ces, les drames qui auraient pu être évités – sans que le gou­ver­ne­ment fasse encore une fois le moin­dre effort de pré­ven­tion ?

Le Covid-19 et ses séquel­les invi­si­bi­li­sées, on « oublie » aussi que les virus grip­paux, le virus res­pi­ra­toire syn­cy­tial (VRS, prin­ci­pal res­pon­sa­ble de la bron­chio­lite), ainsi que beau­coup d’autres agents infec­tieux si conta­gieux chez les enfants, se trans­met­tent dans l’air, ren­dent nos enfants mala­des, et, loin du mythe infondé selon lequel ils « les aident à faire leur immu­nité », les fra­gi­li­sent.

Des études ont conclu qu’une infec­tion pré­coce par le VRS induit des séquel­les dura­bles, telles que l’aug­men­ta­tion du risque d’asthme et une sus­cep­ti­bi­lité accrue aux infec­tions res­pi­ra­toi­res. Outre la trans­mis­sion des mala­dies, un air de mau­vaise qua­lité nuit par­ti­cu­liè­re­ment aux enfants asth­ma­ti­ques ou aller­gi­ques, et a des effets néga­tifs sur le déve­lop­pe­ment céré­bral, mental et cog­ni­tif de tous les enfants.

Il est inac­cep­ta­ble, en 2023, de se mettre en danger, par le simple fait de res­pi­rer dans une école : un air inté­rieur sain est un droit humain. Pourquoi per­met­tons-nous que nos enfants en soient privés ? Nous deman­dons au pré­si­dent, Emmanuel Macron, de lancer sans plus tarder le grand « plan air » promis, indis­pen­sa­ble pour le pré­sent et l’avenir de notre pays.

Premiers signa­tai­res :
- Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers ;
- Matthieu Calafiore, méde­cin géné­ra­liste, direc­teur du dépar­te­ment de méde­cine géné­rale de Lille ;
- Cathie Erissy, secré­taire géné­rale de l’Association de pro­mo­tion de la pro­fes­sion infir­mière ;
- Jérôme Marty, méde­cin géné­ra­liste, pré­si­dent de l’Union fran­çaise pour une méde­cine libre syn­di­cat ;
- Andreea-Cristina Mas, col­lec­tif Covid long pédia­tri­que ;
- Pauline Oustric, pré­si­dente de l’asso­cia­tion ApresJ20 Covid long France ;
- Michaël Rochoy, méde­cin géné­ra­liste ;
- Solenn Tanguy, pré­si­dente de l’asso­cia­tion Winslow Santé publi­que ;
- Marie Valdes, pré­si­dente de l’asso­cia­tion PIMS Covid ;
- Elisa Zeno, ingé­nieure recher­che et déve­lop­pe­ment, cofon­da­trice du col­lec­tif Ecole et famil­les oubliées.

Liste de tous les signa­tai­res :
https://www.ecole-oubliee.fr/3712-2/

"Un air inté­rieur sain est un droit humain" : un col­lec­tif de méde­cins demande un "plan air" à Macron
https://www.tf1info.fr/amp/sante/un-air-inte­rieur-sain-est-un-droit-humain-un-col­lec­tif-de-mede­cins-demande-un-plan-air-a-macron-notam­ment-dans-les-ecoles-2268320.html

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