Stress, épuisement, addictions, suicide : prendre soin des soignants

22 avril 2017
Intervention de Thierry AMOUROUX lors du Colloque "SOIGNER LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ VULNÉRABLES" organisé par l’Association SPS Soins aux Professionnels de Santé
Vidéo de son intervention (10 mn),
L’association Soins aux Professionnels de Santé (SPS) a pour origine le rassemblement d’un groupe d’experts souhaitant partager et défendre la santé des professionnels de santé rendus vulnérables. Son objectif est de susciter une véritable prise de conscience et de proposer des actions concrètes, notamment le repérage, l’orientation et la prise en charge des professionnels de santé en souff rance. Elle organise un 2e colloque national qui rassemble des personnalités du monde de la santé souhaitant partager leurs expériences et les actions engagées en faveur de la protection des soignants vulnérables. Son objectif est de les soigner en optimisant leur parcours de soins.
TABLE RONDE SUR LA SOUFFRANCE DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ
Thierry Amouroux,Secrétaire général du SNPI (Syndicat National des Professionnels Infirmiers)
Gilles Bonnefond,Président de l’USPO (Union Syndicale des Pharmaciens d’Officine)
Gilbert Bouteille,Président du Conseil National de l’Ordre des Chirurgiens-Dentistes
Serge Deschaux, Chirurgien-dentiste, Directeur de l’Observatoire national de la santé des chirurgiens-dentistes
Lamine Gharbi, Président de la FHP (Fédération de l’Hospitalisation Privée)
Marie Houssel, Responsable du pôle Ressources Humaines de la FHF (Fédération Hospitalière de France)
François Maignien, Vice-président du Conseil National de l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes
Daniel Paguessorhaye,Président de l’UNPS (Union Nationale des Professionnels de Santé)
LA SOUFFRANCE DES INFIRMIERS
« La profession se retrouve aujourd’hui face à une perte de sens, à une vraie difficulté par rapport à la pratique humaine et au temps qu’on lui consacre. Lorsque l’on s’engage dans ce métier d’infirmier, on porte une valeur humaine. Or, on se retrouve dans une logique de tarification à l’activité. On veut être infirmier à l’hôpital alors que l’administration a besoin de techniciens spécialisés là où les patients attendent d’être écoutés.
Une deuxième source de difficultés pour la profession est représentée par les conditions de travail, avec l’exigence de réaliser un maximum de soins en un minimum de temps ou encore la mobilité imposée. Le résultat de tout cela : on a le sentiment de mal faire son travail, de ne pas être là pour accompagner et prendre soin des patients.
L’ensemble de ces difficultés entraînent des effets sur la santé, créent de l’épuisement professionnel, génèrent un sentiment de danger au travail. Des effets aggravés par le manque de soutien de la part de l’administration. »