"Sur pilule du lendemain" à l’Education Nationale

28 septembre 2009

Communiqué du SNICS-FSU, le 23.09.09 : les infirmières scolaires réclament l’autorisation de délivrer la nouvelle pilule "du lendemain", baptisée EllaOne, utilisable jusqu’à cinq jours après un rapport à risque.

Le SNICS-FSU, syn­di­cat majo­ri­taire des infir­mier(e)s de l’éducation natio­nale, accueille favo­ra­ble­ment la sortie pro­chaine de la « sur pilule du len­de­main ». Cette nou­velle molé­cule est annon­cée comme une avan­cée en matière de contra­cep­tion d’urgence puisqu’en com­pa­rai­son avec le Norlévo - pro­duit prin­ci­pa­le­ment uti­lisé en ce domaine actuel­le­ment – le "EllaOne" aurait une effi­ca­cité immé­diate supé­rieure mais également une durée d’action plus longue.

Compte tenu que toutes les actions qui peu­vent être menées pour amé­lio­rer l’accès à une contra­cep­tion adap­tée aux besoins des jeunes filles par­ti­ci­pent à un recul du nombre des IVG encore trop impor­tant en France, le SNICS-FSU sou­haite que les infir­miè­res et infir­miers de l’éducation natio­nale, à l’issue d’une période d’obser­va­tion néces­saire de ce nou­veau pro­duit, soient le plus rapi­de­ment pos­si­ble auto­ri­sées à déli­vrer le "Ella One" comme elles l’avaient été pour le Norlévo.

En effet, les infir­mier(e)s de l’éducation natio­nale, pro­fes­sion­nel(le)s de santé de pre­mier recours, dont le nombre est tou­jours net­te­ment insuf­fi­sant (+/- 7000 pour plus de 8500 établissements du 2d degré), ont fait la preuve qu’elles(ils) étaient auprès des jeunes des acteurs essen­tiels pour l’accès et la déli­vrance de la contra­cep­tion d’urgence mais aussi pour en assu­rer le suivi. Si cette sur pilule du len­de­main devait se sub­sis­ter à la pilule du len­de­main, il appa­raî­trait inconce­va­ble d’en priver des jeunes filles qui ne peu­vent consul­ter un méde­cin afin d’obte­nir une pres­crip­tion médi­cale ou qui ne dis­po­sent pas de la somme néces­saire à l’achat de ce contra­cep­tif d’urgence dont le prix varie entre 30 et 50 €.

Quant aux infir­mier(e)s de l’éducation natio­nale aux­quel­les la loi HPST a permis de renou­ve­ler sous cer­tai­nes condi­tions la contra­cep­tion orale, elles(ils) ne com­pren­draient pas qu’on ne leur per­mette d’appor­ter à ces jeunes filles qu’une réponse de moin­dre effi­ca­cité.

Soucieux de per­met­tre aux infir­miè­res et infir­miers de l’éducation natio­nale, dans le cadre de leurs mis­sions pour la réus­site des élèves, d’amé­lio­rer les répon­ses de santé appor­tées aux jeunes, le SNICS-FSU res­tera par­ti­cu­liè­re­ment atten­tif aux suites qui seront don­nées à la com­mer­cia­li­sa­tion de cette nou­velle pilule.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Santé mentale : quand l’infirmier tient le fil du soin

Un Français sur cinq connaîtra un épisode de trouble psychique dans sa vie. Les passages aux (…)

Décret infirmier : le SNPI alerte sur la dénaturation de la loi et saisit les parlementaires

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) dénonce le projet de décret (…)

Décret infirmier : quand le ministère efface des avancées votées par le Parlement

En juin 2025, le Parlement a voté une loi ambitieuse sur la profession infirmière. Elle devait (…)

Accès direct, orientation, soins relationnels : les grands absents du nouveau décret infirmier

Le décret relatif aux activités et compétences de la profession infirmière est en préparation. (…)

Hôpitaux, cliniques, EHPAD : le 18 septembre on se bouge pour soigner !

Il y a un seuil où l’austérité n’est plus une ligne comptable mais une mise en danger. Le plan (…)

Mobilisation unitaire du 18 septembre 2025

Le jeudi 18 septembre prochain, l’ensemble des organisations syndicales appelle à une journée (…)