Une cinquantaine d’infirmiers gazés à Montpellier le 30.03.10

10 avril 2010
Après les canons à eau lors du mouvement de 1991, gazage à Montpellier le 30 mars 2010. Nos ministres adorent les infirmières !
Lors de la mobilisation du 30 mars, des IADE pacifiques ont été gazés "à bout portant" par les CRS de Montpellier !
En début d’après midi, les "blouses bleues" ont fait un sit-in sur le boulevard du Jeu-de-Paume. Des policiers ont alors demandé au bout d’un quart d’heure aux manifestants de se lever et de laisser libre la voie de circulation. Regroupés au centre du boulevard avec leurs banderoles les infirmiers ont été sommés de se lever sous peine d’être gazés.
Moins d’une minute plus tard, la menace était mise à exécution. Même si le chef du dispositif a rapidement prévenu les manifestants, il n’y a pas eu de demi-mesure dans l’action par rapport à d’autres situations. Le gazage a été prolongé et directement dirigé vers le bas, pour atteindre les visages et non en l’air par pressions pour faire se lever les manifestants. Une intervention qui apparaît démesurée en rapport au nombre et au calme des manifestants.
« Ils voulaient rester plus d’une demi-heure et ils n’avaient pas fait de demande préalable de manifestation auprès de la préfecture. Ainsi nous n’avions pas prévu de dispositif de circulation. Cela posait un problème de patience des automobilistes qui s’énervaient et qui auraient pu foncer dans le tas. On les a prévenus qu’on allait les faire se lever ils nous ont répondu qu’ils s’en foutaient et que l’on avait qu’à faire notre boulot », expliquent les responsables de l’intervention.
Remis des nuages de gaz fortement irritant, les infirmiers se sont alors dirigés vers la gare. Là un dispositif encore plus important de forces de l’ordre (un policier pour deux manifestants environ) s’installait devant les portes et prévenait calmement : « Si vous rentrez dans la gare la circulation des trains devra être bloquée et nous interviendrons beaucoup plus fort que tout à l’heure. Vous êtres prévenus ».
Le cortège a alors pris la direction de la préfecture pour que chacun dépose symboliquement sa blouse sur les grilles du bâtiment.
Source : Nicolas GUYONNET de Direct Montpellier Plus