VAE IBODE : bilan de la réunion du 6 octobre

12 octobre 2006

Depuis la "réunion technique" du 5 juillet, le référentiel d’activités en est à sa version 4, et elle a encore été modifiée lors de la "réunion politique" du 6 octobre, à laquelle participait Thierry Amouroux, le Président du SNPI.

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers est favo­ra­ble à la VAE en géné­ral, et à celle des IBODE en par­ti­cu­lier, au nom d’un prin­cipe de réa­lité : 75 % des infir­miè­res exer­çant au bloc ne sont pas IBODE mais IDE.

En pré­li­mi­naire, au nom de la Fédération Santé CFE-CGC, Thierry Amouroux a tenu à pré­ci­ser les grands prin­ci­pes :
 pas de vali­da­tion de l’exer­cice illé­gal (par exem­ple l’attes­ta­tion d’un direc­teur de cli­ni­que cer­ti­fiant qu’une AS pose des per­fu­sions...),
 pour les IBODE, ne sera vali­da­ble que l’expé­rience pos­té­rieure à l’obten­tion du Diplôme d’Etat d’infir­mière. Donc il faut déjà être IDE pour pré­ten­dre à cette VAE d’IBODE, et l’expé­rience anté­rieure au diplôme n’est pas prise en compte (par exem­ple on ne tien­drait pas compte de l’expé­rience d’une épouse de chi­rur­gien deve­nue "aide opé­ra­toire", puis pas­sant son DE d’infir­mière via la VAE, et le DE d’infir­mière de bloc via la VAE de sa période "aide opé­ra­toire"),
 la réforme LMD doit se faire de manière conco­mi­tante, car les deux démar­ches abou­tis­sent à une réforme des études,
 pour tout can­di­dat à la VAE, un apport théo­ri­que est indis­pen­sa­ble, pour per­met­tre à celui-ci de faire le point sur son savoir-faire et ses com­pé­ten­ces, et repar­tir sur des bases soli­des (indé­pen­dam­ment de la vali­da­tion des unités de com­pé­tence, à l’exem­ple du module de 70 h de la VAE AS)

La ver­sion 4 du docu­ment de tra­vail du Ministère pré­voit un réfé­ren­tiel d’acti­vité struc­turé en 8 modu­les :
 1 - Mise en œuvre et contrôle de mesu­res d’hygiène en bloc opé­ra­toire et dans les sec­teurs asso­ciés
 2 - Mise en en œuvre de mesu­res de qua­lité et de sécu­rité au bloc opé­ra­toire et dans les sec­teurs asso­ciés
 3 - Réalisation de soins et d’acti­vi­tés en salle d’inter­ven­tion
 4 - Gestion de dis­po­si­tifs médi­caux et de pro­duits au bloc opé­ra­toire et dans les sec­teurs asso­ciés
 5 - Traitement de l’infor­ma­tion et tra­ça­bi­lité
 6 - Organisation, pla­ni­fi­ca­tion et répar­ti­tion d’acti­vi­tés
 7 - Formation et infor­ma­tion des équipes et des sta­giai­res en bloc opé­ra­toire et dans les sec­teurs asso­ciés
 8 - Réalisation de tra­vaux de veille pro­fes­sion­nelle et de recher­che

Si vous sou­hai­tez rece­voir le docu­ment de tra­vail du minis­tère (15 pages), contac­tez-nous par mail (rubri­que "nous contac­ter") ou par cour­rier.

Pour le débat de fond, lire l’arti­cle "La VAE infir­mière : c’est parti !"

Pour la Fédération Santé CFE-CGC, la pré­sen­ta­tion actuelle convient plus à la des­crip­tion du tra­vail d’un "tech­ni­cien supé­rieur", qu’à celui d’une infir­mière spé­cia­li­sée.

Le coeur de métier d’une infir­mière, c’est de soi­gner une per­sonne, pas de mettre en oeuvre des mesu­res et de gérer des pro­duits. Les acti­vi­tés actuel­le­ment lis­tées font réfé­rence à des pro­to­co­les ou des actes stan­dar­di­sés, et non à une per­sonne unique, il convient donc de rajou­ter la dimen­sion de la prise en charge indi­vi­dua­li­sée.

En consé­quence, nous deman­dons :
 que le point trois "Réalisation de soins et d’acti­vi­tés en salle d’inter­ven­tion" figure en pre­mier, car c’est l’acti­vité pre­mière d’une IBODE
 qu’une autre acti­vité soit ajou­tée aux 8 autres "Ecoute, aide et accom­pa­gne­ment de la per­sonne opérée", avec comme "Principales opé­ra­tions cons­ti­tu­ti­ves de l’acti­vité"

Accueil de l’opéré
  Entretien d’accueil de la per­sonne en préo­pé­ra­toire
  Présentation des per­son­nes qui vont inter­ve­nir

Ecoute et sou­tien de l’opéré
  Aide thé­ra­peu­ti­que et sou­tien psy­cho­lo­gi­que
  Entretien d’aide thé­ra­peu­ti­que en péri opé­ra­toire
  Entretien d’accom­pa­gne­ment et de sou­tien au cours des inter­ven­tions sous anes­thé­sie loco­ré­gio­nale et locale

Délivrance d’infor­ma­tions et de conseils en péri opé­ra­toire
  Vérification des connais­san­ces de la per­sonne sur son inter­ven­tion
  Vérification de la com­pré­hen­sion des infor­ma­tions
  Délivrance d’infor­ma­tion et de conseils éducatifs en péri opé­ra­toire
  Délivrance de conseils à l’entou­rage de l’opéré

Résultats atten­dus
 Relaxation du patient
 Adaptation de l’infor­ma­tion à l’état de l’opéré
 Acceptation et com­pré­hen­sion des soins par la per­sonne
 Pertinence de l’infor­ma­tion donnée à la per­sonne et à son entou­rage

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