Agir sur la condamnation à mort des infirmières bulgares
16 janvier 2007
La Fédération Nationale des Infirmières de Belgique vous invite à signer une pétition, et à participer à un rassemblement le 19 janvier à midi devant l’Ambassade de Lybie Paris.
La FNIB est membre du CII (Conseil International des Infirmières) représentant 13 millions d’infirmières à travers le monde. La FNIB soutient le communiqué du CII et de l’AMM (Association Médicale Mondiale) et souhaite initier et adresser la pétition suivante aux autorités Libyennes :
Nous sommes atterrés par la condamnation à mort des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien par la justice libyenne. La décision rendue le 19 décembre 2006 fait fi des éléments de preuves scientifiques qui montrent clairement que les enfants ont été infectés bien avant l’entrée en fonction des travailleurs de la santé incriminés.
Combien d’enfants devront encore mourir dans les hôpitaux libyens avant que le gouvernement ne se penche sur les causes du problème ?
Nous voulons croire qu’il reste un espoir de justice pour ces infirmières et ce médecin, et nous en appelons à la Cour Suprême pour qu’elle annule, une fois encore, cette sentence fatale.
Chaque jour à travers le monde, des millions d’infirmières contribuent à l’amélioration de la santé et souvent au péril de leur vie.
Pour signer la pétition de la FNIB
La FNIB appelle également à un arrêt de travail de deux minutes à 12h00 dans toutes les institutions de soins de Belgique le 19 janvier 2007, à l’occasion de la remise de cette pétition à l’ambassade de Lybie à Paris (la Lybie ne dispose pas d’une représentation diplomatique à Bruxelles).
Merci de diffuser largement ces informations.
Communiqué du CII :
Les représentants des organisations mondiales de médecins et d’infirmières lancent un appel urgent pour l’annulation de la sentence de mort prononcée contre cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien, accusés d’avoir volontairement contaminé des enfants libyens au VIH.
L’Association médicale mondiale et le Conseil international des infirmières ont envoyé une lettre commune à l’Union africaine, au Gouvernement libyen, au Conseil de l’Europe et aux organisations non gouvernementales Physicians for Human Rights et Amnesty International afin d’attirer leur attention sur la publication de nouvelles expertises scientifiques mettant en doute les preuves avancées pour étayer les accusions portées contre les six professionnels de la santé.
La lettre cite un article paru dans la revue Nature, faisant état des recherches d’une équipe internationale de scientifiques ayant analysé des échantillons prélevés sur les patients infectés. Les scientifiques ont ainsi découvert que le sous-type de VIH incriminé a commencé d’infecter des patients libyens bien avant l’arrivée des travailleurs de la santé, en 1998.
Nos collègues ont été condamnés à mort en 2004. En 2005, la Cour suprême de Libye a cassé ce jugement au motif d’« irrégularités » commises au moment de leur arrestation et de leurs interrogatoires.
L’Association médicale mondiale, qui représente plus de huit millions de médecins dans le monde, et le Conseil international des infirmières, fédération de 129 associations nationales représentant 13 millions d’infirmières au niveau mondial, ont à de nombreuses reprises demandé l’annulation de la condamnation.
En septembre, le CII appelait tous ses membres à écrire à leurs gouvernements respectifs et à d’autres intervenants, demandant que justice soit rendue aux professionnels de la santé emprisonnés. Le CII agit dans ce dossier en coordination avec Amnesty International.
En novembre, 114 lauréats du Prix Nobel ont de leur côté écrit une lettre ouverte au colonel Kadhafi. Ces scientifiques demandent aux autorités libyennes de prendre en considération les preuves scientifiques indépendantes et réaffirment la nécessité d’un jugement équitable.