Après la FEHAP, la Croix-Rouge va-t-elle s’engager dans un bras de fer syndical ?
28 février 2013
Faut-il craindre un démantèlement des conventions collectives du secteur de la branche sanitaire sociale et médico-sociale ?
Partant du constat que la dernière révision importante de la convention collective de la Croix-Rouge date de 2003, une révision de la convention avait déjà été envisagée il y a un an mais n’avait pas abouti. Aujourd’hui, son déficit étant de 15 millions (sur un budget d’1 milliard avec une masse salariale représentant 600 millions), la direction de la Croix-Rouge propose de nouveau aux syndicats de réexaminer certains points de la rémunération, pour aboutir à un gain de 5,5 millions d’euros.
La Croix-Rouge souhaite ainsi :
la suppression de la prime de fin d’année pour les salariés en arrêt maladie et celle du congé d’allaitement.
recalibrer les indemnités kilométriques,
harmoniser le paiement des astreintes cadres et non-cadres,
réexaminer la reprise des anciennetés pour les nouveaux embauchés
réduire les indemnités de licenciement, de départ à la retraite
restreindre les modalités d’acquisition des jours de congés annuels pour les salariés en arrêt maladie.
Parmi les mesures figurent la suppression des jours fériés tombant un jour de repos, disposition également proposée par la FEHAP lors des négociations relatives à la CCNT 51 et qui avait entraîné une levée de boucliers syndicaux.
Pour l’instant, la Croix-Rouge n’envisage pas de dénoncer sa convention collective, comme avait pu le faire la FEHAP pour faire avancer les négociations. Le prochain rendez-vous de la direction avec les syndicats a été fixé au 7 mars 2013.
Les cinq organisations syndicales (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC) ont demandé, en préalable à toute discussion concernant la révision de la CCNT de la Croix-Rouge, la réintroduction des représentants syndicaux au conseil d’administration de la Croix-Rouge avec voix délibérative.