L’administration médicamenteuse repose sur la règle des 5 B

22 avril 2018

La Préparation - dis­tri­bu­tion - admi­nis­tra­tion (PDA) des médi­ca­ments est un domaine de com­pé­ten­ces par­ta­gées en par­ti­cu­lier avec les phar­ma­ciens.

Dans le cadre de leur rôle propre et selon l’arti­cle R.4311-5 du Code de la santé publi­que (CSP), les infir­miers aident à la prise des médi­ca­ments pré­sen­tés sous forme non injec­ta­ble (alinéa 4), véri­fient leur prise (alinéa 5), sur­veillent leurs effets et éduquent le patient (alinéa 6).

Le fil conduc­teur de la sécu­ri­sa­tion de l’admi­nis­tra­tion médi­ca­men­teuse repose sur la règle des 5 B. Il s’agit d’admi­nis­trer :
 au bon patient ;
 le bon médi­ca­ment. L’infir­mier doit pren­dre le temps de lire de façon atten­tive l’étiquette du médi­ca­ment notam­ment au moment de la pré­pa­ra­tion (recons­ti­tu­tion, pilu­lier) et juste avant de donner le médi­ca­ment au patient ;
 à la bonne dose. L’infir­mier doit s’assu­rer d’admi­nis­trer la bonne concen­tra­tion, dilu­tion, dose du médi­ca­ment pres­crit. Il ne doit pas hési­ter à ques­tion­ner le pres­crip­teur ou le phar­ma­cien lors­que la dose pres­crite dif­fère de la poso­lo­gie habi­tuelle ;
 par la bonne voie. L’infir­mier doit s’assu­rer d’uti­li­ser la voie pres­crite ; atten­tion notam­ment à cer­tai­nes voies par­ti­cu­liè­re­ment à risque (en par­ti­cu­lier intra­thé­cale - IT) ;
 au bon moment (cer­tains médi­ca­ments sont admi­nis­trés à cer­tai­nes heures et fré­quen­ces spé­ci­fi­ques).

Les erreurs sur­vien­nent plus faci­le­ment lors des inter­rup­tions de tâches. Lors d’une pré­pa­ra­tion ou d’une recons­ti­tu­tion extem­po­ra­née, l’IDEL doit donc veiller à ne pas être dérangé. Pour ce faire, il doit expli­quer au patient et à son entou­rage ce qu’il est amené à faire, iden­ti­fier avec eux un endroit qui lui sera attri­bué lors de son pas­sage pour pré­pa­rer les médi­ca­ments dans les meilleu­res condi­tions pos­si­bles, leur annon­cer la durée approxi­ma­tive de sa pré­pa­ra­tion et la néces­sité de ne pas être per­turbé durant ce laps de temps.

Suite de l’arti­cle : Quelle exper­tise des infir­miers libé­raux sur le volet éducatif ? sur le site https://www.infir­miers.com/votre-car­riere/ide-libe­rale/quelle-exper­tise-infir­miers-libe­raux-volet-edu­ca­tif.html

Source : Cet arti­cle est paru dans le n°459 (décem­bre 2017) de la revue de la Fédération natio­nale des infir­miers (FNI), Avenir & Santé.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Quelle partie du rôle propre infirmier peut être confiée à une aide-soignante ?

Depuis l’entrée en vigueur du décret n° 2021-980 du 23 juillet 2021, le périmètre d’intervention (…)

Des médicaments dans l’eau, et personne pour les filtrer ?

L’eau du robinet contient aujourd’hui plus de résidus médicamenteux que de pesticides. Et tout (…)

Oxyde d’éthylène : l’ombre toxique de la stérilisation plane sur les soignants

La stérilisation sauve des vies. Mais quand elle empoisonne ceux qui soignent, qui protège les (…)

Formation infirmière : la France choisit l’impasse pendant que le monde avance

Mieux formés, les infirmiers sauvent plus de vies. C’est prouvé, documenté, validé. Mais la (…)

Partout où la guerre détruit, les soins reconstruisent

La paix ne commence pas dans les traités, mais dans les gestes quotidiens. C’est l’un des (…)

Redéfinir l’infirmière, c’est refonder la santé

À quoi reconnaît-on une infirmière ? Par la blouse ? Les soins prodigués au chevet ? Trop (…)