LMD : DEMARCHE UNITAIRE (mai 2007)

3 avril 2007

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers a répondu favorablement à l’appel de la Fédération Nationale des Etudiants en Soins Infirmiers. Au total 33 organisations se concertent pour aboutir à une plateforme commune sur le LMD.

Le SNPI CFE-CGC par­tage l’ana­lyse de la FNESI, et a par­ti­cipé aux ren­contres des 6 avril et 14 mai 2007 entre des diri­geants des orga­ni­sa­tions repré­sen­tant étudiants et pro­fes­sion­nels, afin d’établir une plate forme reven­di­ca­tive com­mune et de déci­der du moyen le plus adapté pour abou­tir.

Nous trou­vons pro­met­teur que cette ini­tia­tive vienne des futurs pro­fes­sion­nels, les anciens étant trop sou­vent embour­bés dans des que­rel­les intes­ti­nes !

La FNESI sera t-elle le Vercingétorix capa­ble de ras­sem­bler toutes les tribus gau­loi­ses de la pro­fes­sion ?

Le com­mu­ni­qué commun du 14 mai 2007

Le LMD pour les infir­miers : une prio­rité à ins­crire à l’agenda du nou­veau gou­ver­ne­ment

Le lundi 14 mai 2007, 33 orga­ni­sa­tions étudiantes et pro­fes­sion­nel­les (asso­cia­tions, syn­di­cats pro­fes­sion­nels et confé­dé­raux) se sont réu­nies de nou­veau en vue de cons­truire une pla­te­forme de pro­po­si­tions rela­tive à la réforme de la filière de for­ma­tion infir­mière sur un format Licence Master Doctorat (LMD).

Les orga­ni­sa­tions étudiantes et pro­fes­sion­nel­les rejet­tent la pro­po­si­tion du gou­ver­ne­ment sor­tant concer­nant les moda­li­tés d’appli­ca­tion du pro­ces­sus de Bologne à la filière infir­mière. Ce projet ne prend pas en compte le niveau actuel de la for­ma­tion dis­pen­sée ni le niveau de com­pé­ten­ces requis néces­sai­res à la qua­lité des soins. Il risque à terme de placer les infir­miè­res fran­çai­ses hors du champ d’excel­lence, d’effi­cience et de moder­nité voulu par l’Europe.

A ce stade de la réflexion, le groupe a défini les bases incontour­na­bles qu’il entend faire pren­dre en compte par le pro­chain gou­ver­ne­ment :
 Le LMD pour toutes les pro­fes­sions para­mé­di­ca­les de niveau Bac + 3 et l’attri­bu­tion conjointe d’une licence et du diplôme d’Etat d’infir­mier au sortir de la for­ma­tion ini­tiale.
 le res­pect des prin­ci­pes du pro­ces­sus de Bologne visant à favo­ri­ser la mobi­lité au sein de la filière infir­mière mais aussi vers d’autres filiè­res,
 le main­tien de l’auto­no­mie de la pro­fes­sion infir­mière sur son appa­reil de for­ma­tion lui per­met­tant de garder la maî­trise des conte­nus, et des pro­ces­sus d’ensei­gne­ment,

Ce consen­sus n’est que la pre­mière étape d’une démar­che uni­taire dont la fina­lité est de pro­po­ser un projet de réforme global de la filière visant à pré­pa­rer les pro­fes­sion­nels infir­miers à réponde aux besoins de santé actuels et à venir.

Le futur gou­ver­ne­ment ne pourra igno­rer la demande des 482.000 pro­fes­sion­nels et 80.000 étudiants infir­miers.

L’appel de la FNESI à la réu­nion du 6 avril :

La pro­fes­sion et la for­ma­tion infir­mière cou­rent
aujourd’hui un grave danger.

Le minis­tère de la santé s’est posi­tionné le 1er décem­bre der­nier pour une inté­gra­tion de notre filière dans le dis­po­si­tif LMD. Il défend une licence faculta­tive incom­pa­ti­ble avec nos exi­gen­ces en matière d’évolution de la pro­fes­sion et de la for­ma­tion.

Aujourd’hui, la DHOS assure la mise en oeuvre de cette posi­tion et entend assu­rer une conti­nuité dans le trai­te­ment de ce dos­sier.

Cette situa­tion est inac­cep­ta­ble. Nombre d’orga­ni­sa­tions (asso­cia­tions, syn­di­cats pro­fes­sio­nels ou confé­dé­raux) ont dénoncé, comme la FNESI, cet affront fait à notre filière.
Chacun d’entre nous agit à sa manière et selon ses moyens.
Ce dis­per­se­ment des énergies des­sert notre objec­tif commun.

Aussi, après avoir concerté de nom­breu­ses orga­ni­sa­tions, la FNESI sou­haite main­te­nant élargir la consul­ta­tion afin de créer une syner­gie en matière de moyens d’action, d’envi­sa­ger une stra­té­gie com­mune dans les semai­nes à venir. C’est en ce sens qu’une réu­nion de concer­ta­tion est prévue le 6 Avril 2007.

A notre sens, il n’y a que par l’union que nous pour­rons assu­mer les res­pon­sa­bi­li­tés qui nous incom­bent et qui pour cette fois nous réu­nis­sent : défen­dre la pro­fes­sion d’infir­mière et la for­ma­tion de la filière.

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