LMD : Le Mépris Déclaré

22 mars 2007

La reconnais­sance Bac + 3 du Diplôme d’Etat d’Infirmier semble de nou­veau repous­sée : à nous de nous mobi­li­ser pour nous faire enten­dre !

En toute logi­que, comme plus de 80 % des étudiants en soins infir­miers sont bache­liers, et qu’ils font plus de trois années d’études, le niveau licence devrait aller de soit.

Mais c’était sans comp­ter sans la vision hau­taine des res­pon­sa­bles du Ministère de l’Enseignement Supérieur, pour qui nos études relè­vent de l’ensei­gne­ment infé­rieur !
Peu leur importe que notre durée de for­ma­tion théo­ri­que (après avoir retiré les stages et les TP) soit supé­rieure en temps à celle d’une licence quel­conque.

Ils nous ont expli­qué que nous n’avions qu’une « for­ma­tion tubu­laire » qui nous rend juste apte à assu­rer un métier ! Alors qu’à l’Université, on ensei­gne une dis­ci­pline savante qui ouvre l’esprit, et dont la fina­lité n’est pas de débou­cher sur une pro­fes­sion.

Mais en grands sei­gneurs, ils com­pren­nent le sou­hait du petit peuple de vou­loir accé­der à l’Université. Pour cela, le Ministère de l’Enseignement Supérieur est prêt à entrou­vrir la porte de ser­vice : ils pro­po­sent de trou­ver des « pas­se­rel­les » pour per­met­tre à des étudiants « volon­tai­res », dans le cadre de « coo­pé­ra­tions » entre cer­tains IFSI et cer­tai­nes Universités, de suivre « en paral­lèle » de leurs études para­mé­di­ca­les un par­cours uni­ver­si­taire.

Bref, aug­men­ter le nombre « d’expé­ri­men­ta­tions » du type de celle de Lyon, his­toire de nous donner un os à ronger ! Mais rien de natio­nal, que des par­te­na­riats de « gré à gré ».

Pour mémoire, l’arrêté du 29 sep­tem­bre 1993 donne un accès de plein droit en « licence de scien­ces de l’éducation » et en « licence de scien­ces sani­tai­res et socia­les » aux titu­lai­res d’un DE para­mé­di­cal, sans avoir à effec­tuer les deux pre­miè­res années (ex DEUG). Quatorze ans après, on a plutôt l’impres­sion de recu­ler !

En 1979, une direc­tive euro­péenne uni­for­mi­sait la for­ma­tion infir­mière dans tous les pays de la CEE. Aujourd’hui, dans toute l’Union Européenne, la France fait partie des trois pays qui n’ont pas encore une filière uni­ver­si­taire pour l’ensei­gne­ment des soins infir­miers. Allons nous rester une excep­tion cultu­relle ?

Pour que l’infir­mière soit enfin reconnue à son niveau de com­pé­ten­ces et de res­pon­sa­bi­li­tés, nous vous invi­tons à signer et faire signer autour de vous la péti­tion en télé­char­ge­ment.

Ensemble, nous y arri­ve­rons.

Document(s) joint(s) à l'article
PETITION LMD - (291.5 kio) - Word
Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Chlordécone : quand l’État empoisonne et que les infirmières tentent de réparer

Combien de générations faudra-t-il encore pour réparer le désastre du chlordécone ? Aux (…)

Bébés qui meurent, enfants qui dorment dehors : le double abandon français

En France, en 2025, deux chiffres devraient nous empêcher de dormir. D’un côté, la mortalité (…)

Plan Bayrou : une brutalité sans précédent contre les patients et les soignants

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) dénonce un plan d’économies de (…)

Médicaments cytotoxiques : sauver des vies en risquant la sienne

Ils sauvent des vies. Mais ils menacent aussi celles qui les administrent. Dans les services (…)

Protéger ceux qui soignent, c’est protéger la santé des français

À la suite d’une agression commise contre une infirmière libérale, une vingtaine d’organisations (…)

Notre voix, notre profession : pas de porte-parole autoproclamé pour les infirmiers !

Paris le 20 août 2025 - À l’heure où notre système de santé traverse une période de tension et (…)