Master en sciences cliniques infirmières : expériences étrangères

6 avril 2013
On enregistre 330.000 infirmières en pratiques avancées dans 25 pays du monde. Synthèse de quelques situations en Europe, en Amérique du Nord et en Océanie :
Etats-Unis : Pionniers depuis les années 1960, avec 158.000 NP infirmières praticiennes et 53.000 CNS cliniciennes spécialisées (diagnostic et traitement, prise en charge des maladies chroniques…)
Grande Bretagne : Plusieurs formes de pratiques avancées « spécialistes cliniques », « consultations infirmières de première ligne », 1.000 « infirmières consultantes », 1.700 infirmières de suivi des maladies chroniques (prescription, décision…)
Canada : 2.500 « clinical nurses spécialists » et « nurses practictioners » (prescription, interprétation d’examen, consultation…)
Irlande : développement de pratiques avancées depuis les années 1990 (urgences). Les 2.200 CNC et 150 « Advance Nurces Practionners » ont le droit de prescription depuis 2007. Elles font l’évaluation et le suivi des patients.
Australie : prescription de médicaments pour la « clinical nurse consultant ». Les 400 « nurses practictionners » peuvent de plus prescrire et interpréter examens, radios et échographies.
Chypre : Existence de pratiques avancées dans les spécialités Diabétologie, Psychiatrie, et Soins généraux (consultation, diagnostic, pathologie chronique…)
Finlande : pratiques avancées dans les centres de soins de santé primaire, Master en soins aigus. Prescription d’un nombre limité de médicaments depuis 2010.
République Tchèque : pratiques avancées pour les maladies chroniques et dans le traitement des blessures (attractivité, réduction de l’émigration des IDE).
France : réticences médicales
En France, en matière d’actes cliniques, il convient de souligner que la rémunération d’une consultation n’est liée ni à son niveau de difficulté ni à sa durée. Cela signifie que les consultations médicales les plus simples et les plus rapides (qui sont aussi celles qui sont considérées comme pouvant être éventuellement réalisées par un autre professionnel de santé) sont au final les plus « rentables » pour les médecins. Ces derniers n’ont donc pas d’incitation financière à confier la réalisation de ces consultations à un autre professionnel.
Il existe toutefois deux formations en France :
Master sciences cliniques infirmières, proposé par l’EHESP, en partenariat avec l’Université de Marseille Méditerranée
Spécialité 1 : Infirmière de pratiques avancées en cancérologie
Spécialité 2 : Infirmière de pratiques avancées en gérontologie
Spécialité 3 : Infirmière coordinatrice de parcours complexes de soins
http://www.ehesp.fr/formation/formations-diplomantes/master-sciences-cliniques-infirmieres/
Master Sciences cliniques en soins infirmiers, UFR des sciences de la santé de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
Spécialiste clinique en psychiatrie et santé mentale,
Spécialiste clinique en maladies chroniques et dépendance (hors cancérologie)
Spécialiste clinique en douleur et soins palliatifs
http://www.uvsq.fr/master-1-sciences-cliniques-en-soins-infirmiers-197753.kjsp?RH=FORM_5
et http://www.uvsq.fr/master-2-recherche-sciences-cliniques-en-soins-infirmiers-197780.kjsp?RH=FORM_5