Master en sciences infirmières : débat du 14 mai 2013

11 mai 2013

Communiqué de presse du CDOI 75

Le Conseil de l’Ordre des Infirmiers de Paris a sou­haité orga­ni­ser dans ses locaux une ren­contre-débat le mardi 14 mai 2013, de 14h à 16h, au len­de­main de la Journée inter­na­tio­nale des infir­miè­res, pour mettre en valeur le rôle que les infir­miè­res jouent et peu­vent encore davan­tage jouer dans les soins.

Alors que l’on enre­gis­tre 330.000 infir­miè­res en pra­ti­ques avan­cées (Master) dans 25 pays du monde (depuis 1960 aux Etats Unis), la France est sin­gu­liè­re­ment en retard pour cons­ti­tuer une réelle filière en scien­ces cli­ni­ques infir­miè­res. Aussi notre Conseil sou­haite pro­fi­ter de ce moment d’échange pour donner la parole à des col­lè­gues de toute la France, titu­lai­res d’un Master en scien­ces cli­ni­ques infir­miè­res, qui vont nous faire par­ta­ger leurs expé­rien­ces pro­fes­sion­nel­les :

Florence AMBROSINO (IDEL coor­di­na­trice d’un réseau de santé (ILHUP) à Marseille
Intervention : « les infir­mier(e)s de pra­ti­ques avan­cées expli­quées aux infir­mier(e)s »

Galadriel BONNEL (Infirmière pra­ti­cienne en soins pri­mai­res, Docteure en santé publi­que/recher­che cli­ni­que (Aix-Marseille Université) Intervention : « L’infir­mière de pra­ti­ques avan­cées : pers­pec­tive amé­ri­caine dans un contexte fran­çais »

Marina BURGUNDER (Infirmière Coordinatrice de Soins en Oncologie au Centre Hospitalier Régional d’Orléans) Intervention : « Expertise infir­mière, un par­cours, une expé­rience : L’apport du master dans ma pra­ti­que pro­fes­sion­nelle, pour le projet ins­ti­tu­tion­nel, pour le métier infir­mier ; Réflexions et mise en pers­pec­ti­ves »

Pascal LAMBERT (IDEL Consultant Expert en Gérontologie à Paris)
Intervention « Infirmier libé­ral en pra­ti­ques avan­cées en géron­to­lo­gie : Présent et avenir »

Barbara Edda MESSI (infir­mière coor­di­na­trice des Equipes Mobiles de Soins Palliatifs aux Hôpitaux Universitaires Paris Sud APHP) Intervention « Infirmière coor­di­na­trice de par­cours com­plexe en soins pal­lia­tifs : apport du master scien­ces cli­ni­ques infir­miè­res »

Pierrette MEURY (IDEL en Guadeloupe) Intervention : « Quelle orien­ta­tion pro­fes­sion­nelle en ambu­la­toire, avec un master 2 SCI spé­cia­lité coor­di­na­tion du par­cours com­plexe ? »

Véronique SECHET (Infirmière Clinicienne Spécialisée au CHUV de Lausanne, Suisse)
Intervention : « Master science cli­ni­que infir­mière : de la for­ma­tion à la pra­ti­que, iti­né­raire d’une infir­mière au CHUV de Lausanne »

« Avec cette confé­rence-débat sur la place des infir­miè­res en Master 2, nous sou­hai­tons faire enten­dre l’exper­tise infir­mière, et affir­mer une vision infir­mière de la santé (pré­ven­tion, éducation à la santé, accom­pa­gne­ment, rela­tion d’aide) » indi­que Thierry Amouroux, le Président du Conseil de Paris. « La prise en charge des mala­dies chro­ni­ques va per­met­tre de pou­voir se diri­ger vers d’autres pra­ti­ques au cours de sa vie pro­fes­sion­nelle moyen­nant un com­plé­ment de for­ma­tion, tenant compte de ses acquis pro­fes­sion­nels. »

L’infir­mière cli­ni­cienne (master 2) ana­lyse les situa­tions com­plexes de soins, aide les équipes à pren­dre en charge des patients jugés dif­fi­ci­les du fait de leur patho­lo­gie ou des situa­tions. Elle fait réfé­rence dans les domai­nes de l’éducation thé­ra­peu­ti­que, de l’infor­ma­tion et du suivi des per­son­nes. Elle réa­lise des consul­ta­tions infir­miè­res d’éducation, de conseil, de suivi de patho­lo­gies chro­ni­ques.

Chaînon man­quant entre l’IDE et le méde­cin, l’infir­mière spé­cia­liste cli­ni­que (master 2) par­ti­cipe au suivi en consul­ta­tion des mala­dies chro­ni­ques sui­vant une pro­cé­dure déter­mi­née avec l’équipe médi­cale. Elle assure le lien entre le patient, la famille, le méde­cin et les autres pro­fes­sion­nels. Elle se préoc­cupe davan­tage du contexte de vie du patient que le méde­cin. Elle apporte sta­bi­lité et cohé­rence, contri­buant à la conti­nuité des soins pour les patients.

« Face à la montée des soins aux per­son­nes du qua­trième âge avec perte d’auto­no­mie, au déve­lop­pe­ment de la pré­ven­tion et du dépis­tage des mala­dies chro­ni­ques, le sec­teur de la santé posera des pro­blè­mes d’orga­ni­sa­tion et d’éthique tou­jours plus com­plexes. L’un des rôles de la pro­fes­sion infir­mière sera de servir de garde-fou face à la ten­ta­tion du contrôle économique entrai­nant des res­tric­tions de soins indi­vi­duels, au nom d’une vision macroé­co­no­mi­que des dépen­ses de santé publi­que, comme dans les pays anglo-saxons. Les per­son­nes mala­des sont par défi­ni­tion plus vul­né­ra­bles, aussi les infir­miè­res doi­vent être en pre­mière ligne pour affir­mer que seuls les besoins des mala­des doi­vent déter­mi­ner le type et le coût des trai­te­ments » indi­que Thierry Amouroux.

La France a péni­ble­ment reconnu un niveau licence aux infir­miè­res en 2009, deve­nant ainsi le 24ème pays sur les 27 de l’Union Européenne à entrer dans le modèle LMD. Pour le niveau M, il existe aujourd’hui deux for­ma­tions en France :

Master scien­ces cli­ni­ques infir­miè­res, pro­posé par l’EHESP, en par­te­na­riat avec l’Université de Marseille Méditerranée
- Spécialité 1 : Infirmière de pra­ti­ques avan­cées en can­cé­ro­lo­gie
- Spécialité 2 : Infirmière de pra­ti­ques avan­cées en géron­to­lo­gie
- Spécialité 3 : Infirmière coor­di­na­trice de par­cours com­plexes de soins

Master Sciences cli­ni­ques en soins infir­miers, UFR des scien­ces de la santé de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
- Spécialiste cli­ni­que en psy­chia­trie et santé men­tale,
- Spécialiste cli­ni­que en mala­dies chro­ni­ques et dépen­dance (hors can­cé­ro­lo­gie)
- Spécialiste cli­ni­que en dou­leur et soins pal­lia­tifs

Les élus du Conseil de l’Ordre des Infirmiers de Paris invi­tent les infir­miè­res à les ren­contrer à l’occa­sion de cette opé­ra­tion « portes ouver­tes au CDOI de Paris » au siège du conseil, 228 rue du Faubourg Saint Martin, 75010 Paris (métro Louis Blanc ou Gare de l’Est). Notre Ordre dépar­te­men­tal veut rester à l’écoute des infir­miers de Paris, afin de répon­dre au mieux aux besoins, et échanger avec les pro­fes­sion­nel­les, sur les prin­ci­pa­les pro­blé­ma­ti­ques iden­ti­fiées sur Paris et sur les prio­ri­tés à défi­nir.

La Journée inter­na­tio­nale des infir­miè­resa été ins­tau­rée en 1965 par le Conseil inter­na­tio­nal des infir­miè­res pour la date anni­ver­saire de la nais­sance de Florence Nightingale, qui a fondé la pre­mière école d’infir­miè­res en 1860, et posé les bases de la pro­fes­sion d’infir­mière. Le Conseil inter­na­tio­nal des infir­miè­res (CII) est une fédé­ra­tion de plus de 130 asso­cia­tions natio­na­les d’infir­miè­res repré­sen­tant des mil­lions d’infir­miè­res du monde entier. Géré par des infir­miè­res et à l’avant-garde de la pro­fes­sion au niveau inter­na­tio­nal, le CII œuvre à pro­mou­voir des soins de qua­lité pour tous et de soli­des poli­ti­ques de santé dans le monde.

Cette année, la Journée inter­na­tio­nale de l’infir­mière du diman­che 12 mai 2013 est consa­crée aux objec­tifs du Millénaire pour le déve­lop­pe­ment. Elle est inti­tu­lée : « Combler l’écart : objec­tifs du Millénaire pour le déve­lop­pe­ment : 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1 ». Ce slogan est un compte à rebours avant 2015, date-butoir de la réa­li­sa­tion des grands objec­tifs mon­diaux en matière de santé.

Voir également :
- http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Master-en-scien­ces-cli­ni­ques.html
- http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Pratiques-infir­mie­res-avan­cees-en.html
- http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Master-et-pra­ti­ques-avan­cees.html

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