NON A LA DEQUALIFICATION (arrété du 8 mai 2007)

3 avril 2007

Une nouvelle attaque contre notre profession ! Ecrivez au nouveau Ministre, Mme Roselyne Bachelot, pour faire annuler ce texte, destiné à remplir les IFSI d’étudiants qui n’ont pas le niveau.

Au jour­nal offi­ciel du 8 mai 2007 figu­rait l’Arrêté du 28 mars 2007 modi­fiant l’arrêté du 6 sep­tem­bre 2001 modi­fié rela­tif à l’évaluation conti­nue des connais­san­ces et des apti­tu­des acqui­ses au cours des études condui­sant au diplôme d’Etat d’infir­mier. Ce texte va bais­ser le niveau du redou­ble­ment de droit pour les étudiants en soins infir­miers :

« Art. 9 bis - Pour l’ensem­ble de la for­ma­tion, l’étudiant béné­fi­cie du redou­ble­ment d’une des trois années de for­ma­tion à condi­tion d’obte­nir :
 une note au moins égale à 6 sur 20 à la moyenne géné­rale des évaluations théo­ri­ques
 une note au moins égale à 6 sur 20 à la moyenne géné­rale des évaluations cli­ni­ques
 une note au moins égale à 6 sur 20 à la moyenne géné­rale des stages.

Le direc­teur de l’ins­ti­tut peut, après avis du conseil tech­ni­que, auto­ri­ser à redou­bler l’étudiant qui ne rem­plit pas une ou plu­sieurs de ces condi­tions. Il peut également auto­ri­ser l’étudiant à tri­pler une même année de for­ma­tion ou à redou­bler une autre année d’études ».

A l’heure où le Ministère de l’Enseignement supé­rieur nous refuse le niveau bac + 3, quelle image de la pro­fes­sion vou­lons-nous véhi­cu­ler ?

De plus, ce n’est pas rendre ser­vice à des étudiants, qui se trom­pant de voie, per­sis­tent durant des années pour finir par ne pas obte­nir le diplôme (aujourd’hui, jusqu’à 30 % des étudiants admis en IFSI ne sont pas diplô­més trois ans plus tard). On peux avoir des dif­fi­cultés sur 1 ou 2 stages mais pas sur les 5 : avoir "6" de moyenne c’est vrai­ment avoir des dif­fi­cultés qui ne nous sem­blent pas être sus­cep­ti­bles d’être sur­mon­tées par l’octroi d’une année sup­plé­men­taire.

Sachant que les pro­blè­mes indi­vi­duels ponc­tuels, style "pani­que par stress lors d’un examen", relè­vent tou­jours de la pro­cé­dure du conseil tech­ni­que, nous esti­mons que la for­ma­tion est une chose trop com­plexe pour que ce soit une loi qui décide ou non d’un redou­ble­ment. Quelle consi­dé­ra­tion pour les for­ma­teurs qui accom­pa­gnent durant l’année les étudiants et qui sont les plus capa­bles d’évaluer les capa­ci­tés d’évolution de façon indi­vi­duelle ?

Faut il un nou­veau mou­ve­ment infir­mier pour être reconnus à hau­teur de nos com­pé­ten­ces et de nos res­pon­sa­bi­li­tés ?

AGISSEZ EN SIGNANT LA PETITION EN TELECHARGEMENT !

NON A LA DEQUALIFICATION DES ETUDES

Madame le Ministre,

Le cadre régle­men­taire de notre pro­fes­sion men­tionne notre par­ti­ci­pa­tion à l’enca­dre­ment des étudiants en soins infir­miers (réfé­rence exer­cice de la pro­fes­sion arti­cle L4311 - 1 du code de la santé publi­que).

Or l’arrêté du 28 mars 2007, baisse le niveau du redou­ble­ment sys­té­ma­ti­que sans avis du conseil tech­ni­que et sans déci­sion du direc­teur de l’I.F.S.I.

Compte tenu de notre inves­tis­se­ment auprès des étudiants et de notre par­ti­ci­pa­tion lors des évaluations cli­ni­ques et de la nota­tion en stage nous n’accep­tons pas qu’une moyenne à 06 sur 20 per­mette sys­té­ma­ti­que­ment un redou­ble­ment.

A ce jour les infir­miè­res sont repré­sen­tées au conseil tech­ni­que, ce der­nier appré­cie la pro­blé­ma­ti­que indi­vi­duelle de l’étudiant pour auto­ri­ser un redou­ble­ment. Ce projet sup­prime de fait notre avis.

Comment accep­ter d’enca­drer à nou­veau des étudiants béné­fi­ciant d’un redou­ble­ment sys­té­ma­ti­que, ce redou­ble­ment pou­vant ne pas s’ins­crire dans une dyna­mi­que d’appren­tis­sage ?

Aussi, nous vous deman­dons d’abro­ger ce texte inac­cep­ta­ble. Dans cette attente, rece­vez, Madame le Ministre, l’expres­sion de nos sen­ti­ments dis­tin­gués.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Décès de Kine VEYER, infirmière, dirigeante et bâtisseuse du collectif professionnel

Infirmière engagée, Kine Veyer a marqué de son empreinte la profession par son action à la fois (…)

PLFSS 2026 : la rigueur budgétaire au chevet du soin

Gel des retraites, franchises doublées, hôpitaux sous contrainte : le projet de loi de (…)

Félicitations à Stéphanie Rist, nouvelle ministre de la Santé

Son parcours parlementaire témoigne d’une conviction constante : améliorer l’accès aux soins, (…)

Le SNPI salue l’action de Yannick Neuder à la tête du ministère de la Santé

Pour les infirmiers, son passage aura marqué une étape décisive. Il aura porté et signé deux (…)

La France, championne du cancer : cinquante ans d’alertes ignorées

389,4 cas pour 100 000 habitants. C’est le chiffre qui place la France en tête mondiale du (…)

France 2035, France 2050 : penser l’avenir du pays dans 10 ans, dans une génération

Le porte-parole du SNPI CFE-CGC, Thierry AMOUROUX, a participé dans l’hémicycle du Conseil (…)