Personnes en fin de vie : les droits évoluent

14 février 2016

Les condi­tions de prise en charge des per­son­nes en phase avan­cée ou ter­mi­nale d’une mala­die incu­ra­ble sont modi­fiées par la loi du 2 février 2016 créant de nou­veaux droits en faveur des mala­des et des per­son­nes en fin de vie.

Sédation pro­fonde et conti­nue

Cette loi pré­voit qu’une séda­tion pro­fonde et conti­nue jusqu’au décès, asso­ciée à une anal­gé­sie (fin de la per­cep­tion de la dou­leur) et à l’arrêt des trai­te­ments de main­tien en vie, puisse être mise en œuvre à la demande de patients atteints d’une affec­tion grave et incu­ra­ble enga­geant à court terme le pro­nos­tic vital.

Cette séda­tion pourra être effec­tuée :
 lors­que le patient est exposé à une souf­france réfrac­taire aux trai­te­ments ;
 ou lorsqu’il décide d’arrê­ter un trai­te­ment et est sus­cep­ti­ble de subir en consé­quence une souf­france insup­por­ta­ble.

Une telle séda­tion pourra également être appli­quée à un patient se trou­vant dans l’inca­pa­cité d’expri­mer sa volonté lors­que l’équipe médi­cale décide d’arrê­ter un trai­te­ment de main­tien en vie afin d’éviter l’achar­nent thé­ra­peu­ti­que.

La séda­tion pro­fonde et conti­nue sera déci­dée selon une pro­cé­dure col­lé­giale dont les condi­tions de mise en œuvre seront défi­nies par décret.

Directives anti­ci­pées

La loi du 2 février 2016 modi­fie par ailleurs les condi­tions de prise en compte par les méde­cins des direc­ti­ves anti­ci­pées et le rôle des per­son­nes de confiance.

Les direc­ti­ves anti­ci­pées s’impo­sent désor­mais au méde­cin sauf en cas d’urgence vitale ou lorsqu’elles appa­rais­sent mani­fes­te­ment inap­pro­priées ou non confor­mes à la situa­tion médi­cale. Le refus d’appli­quer des direc­ti­ves anti­ci­pées sera décidé à l’issue d’une pro­cé­dure col­lé­giale dont les condi­tions de mise en œuvre seront défi­nies par décret. Cette déci­sion sera ins­crite au dos­sier médi­cal et la per­sonne de confiance dési­gnée par le patient ou, à défaut, sa famille ou ses pro­ches, en seront infor­més.

Enfin, en l’absence de direc­ti­ves anti­ci­pées, le méde­cin a l’obli­ga­tion de consul­ter la per­sonne de confiance ou, à défaut, un membre de la famille ou un proche d’un patient hors d’état d’expri­mer sa volonté, afin de connaî­tre ses sou­haits rela­tifs à sa fin de vie.

Source : LOI n° 2016-87 du 2 février 2016 créant de nou­veaux droits en faveur des mala­des et des per­son­nes en fin de vie (NOR : AFSX1507642L) https://www.legi­france.gouv.fr/eli/loi/2016/2/2/AFSX1507642L/jo/texte

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

L’abandon des personnes âgées : alerte éthique

« Nous avons consenti collectivement au choix de l’abandon des personnes âgées. » Cette phrase (…)

Télésoin, télémédecine : quand le soin reste une présence

La télémédecine n’est pas un simple progrès technique. C’est une transformation clinique (…)

Décès de Kine VEYER, infirmière, dirigeante et bâtisseuse du collectif professionnel

Infirmière engagée, Kine Veyer a marqué de son empreinte la profession par son action à la fois (…)

PLFSS 2026 : la rigueur budgétaire au chevet du soin

Gel des retraites, franchises doublées, hôpitaux sous contrainte : le projet de loi de (…)

Félicitations à Stéphanie Rist, nouvelle ministre de la Santé

Son parcours parlementaire témoigne d’une conviction constante : améliorer l’accès aux soins, (…)

Le SNPI salue l’action de Yannick Neuder à la tête du ministère de la Santé

Pour les infirmiers, son passage aura marqué une étape décisive. Il aura porté et signé deux (…)