Quotient familial : les classes moyennes paient l’addition !

4 juin 2013

Communiqué confédéral du 04.06.13

Le cou­pe­ret est tombé : l’arbi­trage du pré­si­dent de la République en matière de poli­ti­que fami­liale remet en cause son enga­ge­ment. Celui d’en finir avec les aug­men­ta­tions d’impôt en 2014.

Une fois de plus, et contrai­re­ment aux pro­mes­ses, les clas­ses moyen­nes font les frais d’un revi­re­ment chif­fré à un mil­liard d’euros :
- Nouvelle baisse du pla­fond du quo­tient fami­lial. Ce quo­tient a été créé non seu­le­ment pour encou­ra­ger la nata­lité mais aussi pour assu­rer l’équité et la neu­tra­lité de l’impôt au regard de la situa­tion fami­liale du ménage. La nou­velle baisse du pla­fond à 1 500 euros par « demi-part d’enfant à charge » péna­lise 1,3 mil­lion de ména­ges !
- Suppression de la réduc­tion d’impôts pour frais de sco­la­rité dans le secondaire.
- Réduction de 50 % des aides à la nais­sance (allo­ca­tion de base de la PAJE) pour les ména­ges dont les res­sour­ces dépas­sent un cer­tain pla­fond (3 250 euros pour un couple mono actif ; 4 000 euros pour un couple biac­tif ou per­sonne isolée).

La CFE-CGC sous­crit au prin­cipe de soli­da­rité, l’un des piliers de la poli­ti­que fami­liale, à la condi­tion que cette soli­da­rité soit équitable. À cet égard, le quo­tient fami­lial vise à garan­tir un niveau de vie équivalent, à revenu équivalent, à deux famil­les avec ou sans enfants. Or, les mesu­res prises par le gou­ver­ne­ment sont en totale contra­dic­tion avec ce pos­tu­lat. Pire, elles por­tent atteinte à l’ambi­tion d’une poli­ti­que fami­liale qui prône la conci­lia­tion entre vie pro­fes­sion­nelle et vie fami­liale. Elles s’ins­cri­vent à contre-cou­rant du dyna­misme démo­gra­phi­que envié par nos voi­sins euro­péens.

Ces mesu­res ciblent, une fois de plus, ceux qui par­ti­ci­pent le plus à la soli­da­rité natio­nale. Elles auront des effets désas­treux sur l’emploi car elles indui­sent le risque d’un retour au foyer de l’un des deux parents, d’une dimi­nu­tion des emplois dans les métiers de ser­vice à la per­sonne, d’une baisse de la consom­ma­tion.

Le ser­vice com­mu­ni­ca­tion CFE-CGC

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