Rapport Couty : à coté pour les IDE, bien vu pour le CSPPM
5 avril 2006
Le rapport d’Edouard Couty a été rendu public fin mars, avec deux propositions : un "conseil machin" pour les infirmières, et une nouvelle structure interprofessionnelle pour remplacer le CSPPM.
Au terme de la mission de concertation et de médiation sur le projet de création d’un ordre infirmier qui lui avait été confiée le 25 janvier dernier, il a rendu un rapport, qui fait le constat à la fois des points d’accords et des divergences entre les associations infirmières et les syndicats concernés.
M. Couty propose la création d’un "Conseil national infirmier" et de "conseils régionaux" en charge de l’élaboration des règles déontologiques et de leur respect, de même que de l’inscription au tableau.
Il préconise la création concomitante d’un Haut conseil des professions paramédicales, en charge des sujets transversaux communs à l’ensemble des professions paramédicales : formation initiale, évaluation des pratiques professionnelles, partage des compétences..
Donc pour les infirmières :
une structure à caractère ordinal, mais qu’il ne faut surtout pas appeler "ordre", car c’est un gros mot lorsque c’est suivi de la mention "des infirmiers". Par contre, pour les kinésithérapeutes et les pédicures, les décrets viennent de sortir, leurs élections auront lieu en mars, mais pour eux le mot "ordre" ne pose aucun problème.
un "conseil" qui pourra diffuser les règles de bonne pratique, mais surtout pas s’occuper de la formation ou de l’évaluation des pratiques professionnelles ! Cherchez l’erreur !
un "conseil national" et des "conseils régionaux", mais surtout pas de niveau départemental, des fois que...
Par contre, nous approuverions la disparition du CSPPM (Conseil Supérieur des Professions Para Médicales, comme quoi un "Conseil"...)au profit d’une structure qui assurerait le lien entre les différentes professions, et le travail interdisciplinaire ou en réseau.
Ce Haut Conseil des Professions Paramédicales serait composé de représentants désignés pour 4 ans par des organisations véritablement représentatives, les organisations syndicales (légitimité des urnes) et les ordres professionnels (affiliation obligatoire).
Indépendant et autonome, doté de la personnalité morale, il serait maître de son ordre du jour, et autorisé à s’autosaisir : tout ce qui est impossible aujourd’hui avec le CSPPM !
Seul bémol, il nous semble illogique que la répartition des sièges soit proportionnelle à l’effectif de chaque profession. Dans une structure chargée des favoriser l’interdisciplinarité, cela n’aurait pas de sens. Il ne s’agit pas de faire du rapport de force, mais de partager son expérience et ses compétences avec d’autres professionnels.