Reconnaissance et engagement professionnel
21 décembre 2011
Présente 24h/24, et 7 jours sur 7, l’IDE assure la permanence des soins dans les établissements, tandis qu’en extra-hospitalier elle assure souvent le premier recours.
Au travers du dossier de soins, elle coordonne et centralise les informations des autres soignants spécialisés dans certains domaines (kinés, pédicures, diététiciens, etc).
Numériquement, c’est de loin la profession la plus importante. C’est la profession à laquelle les patients font le plus confiance (94%) même s’ils s’inquiètent d’un manque de disponibilité croissant (77%).
Et malgré tout, c’est la moins reconnue comme professionnelle de santé. Pour le médecin, c’est « son » auxiliaire médicale. Pour les directions d’établissement, c’est une salariée comme les autres.
Car la profession infirmière ne sait pas se saisir des outils dont elle dispose pour se faire entendre :
seulement 4 % des infirmières sont syndiquées (contre 9% de la population active)
seulement 20 % des infirmières sont inscrites au Conseil de l’Ordre
seulement 25 % des infirmières ont voté lors des élections des hôpitaux publics le 20 octobre (contre 55% des agents).
Nous constatons que suite à une mobilisation de leurs syndicats professionnels et à un lobbying de leur Ordre les kinés vont être reconnus en master, car ils ont su faire entendre leur voix. Alors que beaucoup d’infirmières restent dans la plainte et la résignation, sans se donner les moyens d’utiliser les instruments d’expression (syndicats, Ordre, élections professionnelles).
Et ce n’est pas lié au fait que la profession soit très majoritairement féminine, car le métier d’aide-soignant comporte autant de femmes, mais à toujours su s’organiser et évoluer rapidement (du certificat d’aptitude au diplôme d’Etat) car lui est fortement syndiqué et revendicatif.
Alors espérons que 2012 connaitra un meilleur engagement professionnel à même d’assurer la reconnaissance de la profession infirmière !