Pénurie d’infirmières en région Centre

19 septembre 2010

La pénu­rie chro­ni­que d’infir­mière touche de plus en plus de régions, y com­pris dans des dépar­te­ments ruraux comme l’Eure et Loir :
 Au sein des hôpi­taux de Chartres, sur un total d’envi­ron 500 postes d’infir­miè­res, 46 sont actuel­le­ment vacants selon la direc­tion. Les syn­di­cats évaluent eux entre 70 et 80 le nombre de postes man­quants, sur l’ensem­ble des ser­vi­ces.
 à l’hôpi­tal de Dreux, parmi les 450 infir­miè­res, 40 sont absen­tes, le nombre de congés mater­nité ayant doublé depuis le mois d’avril der­nier.

Faute de per­son­nel infir­mier, ces établissements fer­ment des ser­vi­ces entiers.

Source : http://www.larep.com/temps_forts_28-19828.html

Les cen­tres hos­pi­ta­liers du dépar­te­ment, tou­chés par la pénu­rie d’infir­miè­res. Ce n’est pas une sur­prise. Mais cette situa­tion cri­ti­que oblige les hôpi­taux à limi­ter cer­tai­nes acti­vi­tés, voire à fermer momen­ta­né­ment des ser­vi­ces.
Après l’unité de sur­veillance conti­nue de réa­ni­ma­tion du centre hos­pi­ta­lier du Coudray, c’est au tour du ser­vice de chi­rur­gie B1 de fermer momen­ta­né­ment ses portes, faute de per­son­nel soi­gnant.

En cette période de pénu­rie d’infir­miè­res, le centre hos­pi­ta­lier du Coudray ne fait pas excep­tion. D’autant plus que cette année, « il y a un nombre plus impor­tant d’infir­miè­res en congés mater­nité - ce qui n’est pas une mau­vaise nou­velle en soi », pré­cise Yvon Le Tilly, direc­teur-adjoint de l’hôpi­tal Louis-Pasteur.

Mais, cela devient très vite pro­blé­ma­ti­que dans le contexte actuel : de fait, sur envi­ron 500 postes d’infir­miè­res, 46 sont actuel­le­ment vacants, en comp­tant sim­ple­ment les congés mater­nité et les arrêts mala­die de longue durée. Il en va de même à Dreux, où le nombre de congés mater­nité parmi les infir­miè­res a doublé entre avril et août : résul­tat, 40 postes vacants sur un total de 450.

Une fer­me­ture conjonc­tu­relle

Or, comme il n’y a pas suf­fi­sam­ment de per­son­nel soi­gnant formé, les agen­ces d’inté­rim, for­te­ment sol­li­ci­tées par les hôpi­taux, ne peu­vent répon­dre aux deman­des. Le CH du Coudray a bien sûr lancé un appel à l’Institut de for­ma­tion en soins infir­miers (IFSI), mais les infir­miè­res fraî­che­ment for­mées ne pour­ront entrer sur le marché du tra­vail qu’à la fin du mois de novem­bre.

Malgré la course à laquelle devront se livrer les dif­fé­rents hôpi­taux du dépar­te­ment pour recru­ter ces jeunes infir­miè­res, la direc­tion de l’hôpi­tal Louis-Pasteur assure que tout pourra alors ren­trer dans l’ordre. Mais d’ici là, Yvon Le Tilly reconnaît que la situa­tion est « sen­si­ble ».

Si la direc­tion garan­tit que les unités de post-réa­ni­ma­tion et de chi­rur­gie ne sont fer­mées que « pour une période tout à fait tem­po­raire » (res­pec­ti­ve­ment, du 10 au 17 sep­tem­bre, et du 16 sep­tem­bre au 30 novem­bre), les syn­di­cats n’en sont pas si sûrs : « Ils disent une semaine ou deux mois et demi pour calmer le jeu », mais cette situa­tion « criante » pour­rait per­du­rer, selon la CGT, les fer­me­tu­res pou­vant tou­cher d’autres ser­vi­ces. Aussi, tout en admet­tant « être mieux loti à Chartres qu’ailleurs », Rémy Delépine compte aler­ter le per­son­nel, et dépo­ser un préa­vis de grève, pour pro­tes­ter contre cette situa­tion anor­male.

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