Réalisation des entretiens pré-don de sang par les infirmiers
6 novembre 2016
Les pouvoirs publics prévoient d’ouvrir définitivement la réalisation d’entretiens préalables au don du sang par les infirmiers, après une expérimentation concluante sur l’ensemble de la France, selon un projet de décret soumis à consultation.
Alors que ces entretiens étaient uniquement menés par des médecins, une première expérimentation pour intégrer les infirmiers au dispositif a été conduite en 2007 dans trois établissements régionaux de transfusion sanguine. Une nouvelle expérimentation, plus longue et sur l’ensemble du territoire français, a été menée à partir de la mi 2015.
Entre avril et décembre 2015, 112.000 entretiens pré-don ont été effectués par une centaine d’infirmiers volontaires , avait rapporté le président de l’Etablissement français du sang (EFS). Le dirigeant avait évoqué une généralisation de l’entretien infirmier pour 2017, car il n’y avait pas de différence significative dans l’expérimentation entre les entretiens menés par les infirmiers et ceux conduits par les médecins en termes de contre-indications au don du sang, de sécurité et de qualité.
Afin de permettre la généralisation, le projet de décret prévoit de modifier le code de la santé publique pour indiquer que le personnel infirmier disposant d’au moins deux ans d’expérience dans l’activité de collecte est autorisé à réaliser des entretiens pré-don.
– Les infirmiers devront avoir obtenu une habilitation mise en place par l’EFS et le Centre de transfusion sanguine des armées (CTSA), et avoir suivi une formation à l’entretien préalable au don.
– Le personnel ayant réalisé l’entretien pré-don ne pourra pas assurer la collecte pour un même donneur.
– En cas de difficulté ou lorsqu’un risque de contre-indication
apparaît lors d’un entretien, l’infirmier devra faire appel au médecin titulaire.
L’EFS rendra dans un délai de 15 mois à compter de la publication du décret un rapport sur la généralisation de l’entretien pré-don infirmier.
Ce rapport comparera les données obtenues lors de l’expérimentation avec celles recueillies depuis la généralisation sur une durée de 12 mois.
Cette nouvelle disposition devrait permettre à la France de rattraper son retard en la matière. En effet, l’entretien pré-don est mené par du personnel non médical dans de nombreux pays depuis plusieurs années.