Retraite : manifestation nationale du 7 septembre 2010
6 septembre 2010
Réunis lundi en intersyndicale, CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FSU, Solidaires et UNSA ont rappelé leur "ferme opposition" au projet de loi portant réforme des retraites et réitéré leur appel à "une journée massive de grèves et de manifestations" le 7 septembre prochain, indiquent-ils dans un communiqué. Les syndicats, qui jugent le texte "injuste et inacceptable" souhaitent que le gouvernement et les parlementaires entendent leurs revendications et propositions.
La fédération FO participera elle aussi à ce mouvement mais exige quant à elle l’abandon du projet. "Quand un texte ne convient pas et que le gouvernement ne veut pas le modifier sur l’essentiel (passage de 60 à 62 ans et de 65 à 67 ans) il faut abandonner ce texte pour construire une autre réforme respectueuse des besoins sociaux pour les générations actuelles et à venir", explique-t-elle dans un communiqué distinct.
La CFE-CGC vous appelle à une mobilisation forte le mardi 7 Septembre 2010.
Nos revendications sont les suivantes :
la mise en place de recettes de financement des retraites à la hauteur des enjeux,
l’instauration d’un bouclier retraite,
l’égalité salariale entre hommes et femmes,
la prise en compte des années d’études supérieures,
la reconnaissance des risques psychologiques dans les facteurs de pénibilité,
le maintien du dispositif des carrières longues...
Manifestation nationale à Paris :
Parcours République - Bastille - Nation
Rassemblement à 14h, début du Boulevard du Temple sous le ballon CFE-CGC
De son côté, le Syndicat national des praticiens anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E) a déposé un préavis de grève illimitée nationale de la pénibilité (permanence des soins : travail de nuit, gardes et astreintes) Soins urgents et non urgents sont concernés. Le syndicat met ainsi la pression avant la discussion parlementaire sur la réforme des retraites pour que soient prises en compte les propositions spécifiques sur la pénibilité et en particulier sur les problématiques du travail de nuit, posté ou en horaires alternants.
MODALITÉS DE GRÈVE
La CFE-CGC a appelé à manifester le 7 septembre 2010 afin de défendre les retraites des salariés et d’exiger une consolidation concrète du système par répartition.
Vous souhaitez vous associer à cette action. Comment vous y prendre vis-à-vis de votre employeur ?
Les revendications exposées dans le cadre de la journée du 7 septembre 2010 sont professionnelles et s’inscrivent dans le cadre du droit de grève. Vous pouvez donc cesser le travail tout ou partie de la journée du 7 septembre, sans que votre employeur puisse vous sanctionner ou vous licencier. En contrepartie, l’employeur est autorisé à ne pas vous payer la durée d’arrêt de travail. La retenue de salaire doit donc être strictement proportionnelle au temps d’arrêt de travail, ni plus, ni moins (vigilance sur ce point pour les salariés soumis au forfait en jours).
Si vous êtes salarié(e) dans le secteur public, vous pouvez cesser le travail après le dépôt par les syndicats d’un préavis de grève auprès de votre employeur au plus tard 5 jours avant le début de la grève, c’est-à-dire le 2 septembre. Nous vous recommandons de prendre contact avec votre Fédération (voir ci-joint le courrier en date du 24 août 2010 de Bernard VAN CRAEYNEST au Premier Ministre).
Si vous êtes salarié(e) du secteur privé, il n’existe aucun formalisme ni préalable pour informer votre employeur que vous allez faire grève. Il suffit que l’employeur ait eu connaissance des revendications professionnelles. Nos revendications, ainsi que le communiqué des différentes confédérations peuvent être transmises à la direction pour exposer les revendications. Cette transmission peut être faite le 7 septembre ou quelques jours auparavant.
Que vous soyez dans le secteur public ou le secteur privé, la grève doit être collective. Un seul salarié ne peut faire grève sauf s’il s’associe à une grève nationale. La journée d’action du 7 septembre est une grève nationale. Par conséquent, en vous associant à ce mouvement, vous pourrez faire grève même s’il s’avère que vous êtes seul(e) dans votre établissement à cesser le travail.
En votre qualité de gréviste, vous pouvez utiliser le temps de votre arrêt de travail comme vous l’entendez (rester dans l’entreprise, aller manifester…) sous réserve de ne pas entraver la liberté de travail des non-grévistes ou de détériorer l’environnement de travail.