LMD : manoeuvres du ministère
2 février 2009
Les organisations représentatives ont une nouvelle réunion de travail avec le Ministère de la Santé et le Ministère de l’Enseignement Supérieur le mardi 3 février pour la reconnaissance universitaires de nos études. Ce doit être l’occasion de présenter un nouveau "référentiel de formation", le précédent ayant été rejeté.
Nous attendions cette réunion comme un nouveau départ, mais nous assistons ces jours ci à une offensive de la DHOS, la Direction du ministère de la Santé, qui communique beaucoup pour essayer de nous "vendre son produit".
Le 11 décembre 2008, le référentiel de formation IDE rédigé par la DHOS et proposé lors de la réunion de validation du "groupe réingénierie" n’a pas été validé : c’est un rejet massif, car sur 22 organisations, une seule souhaitait valider le document en l’état !
Même la représentante de l’institution AP-HP a refusé de valider un document incomplet, qui n’abordait même pas les conditions de l’évaluation de la formation.
Le 6 janvier 2009, lors de la réunion de concertation interministérielle sur "l’universitarisation de la formation initiale", la DGES (Direction Générale de l’Enseignement Supérieur) a donné le coup de grâce à ce référentiel de formation "inadapté au regard du référentiel de compétences" , avec un "trop faible pourcentage de formation consacré aux cours magistraux et aux sciences fondamentales", des "enseignements dirigés dont on ignore la nature par rapport à l’enseignement magistral", et "un déficit important au niveau des bases scientifiques, surtout en biologie et pharmacologie". Le summum de la caricature était atteint au 4ème semestre : pas une heure de cours magistral en 20 semaines ! lire l’article
Notre syndicat exige une véritable filière professionnelle LMD dans le cadre d’un diplôme, et non un simple grade de licence. Ainsi, il est incompréhensible de nous dire qu’une filière en sciences infirmières est irréalisable en France, alors qu’elle existe déjà dans de nombreux pays d’Europe, sans parler du Liban et de l’Afrique francophone.
Nous réaffirmons notre attente d’une mise en œuvre pour la rentrée de septembre 2009, et notre demande d’ouverture rapide de négociations salariales.