Pratique avancée : les IPS en cancérologie au Québec

6 novembre 2022

En 2003, la Loi a permis la créa­tion au Québec de la pro­fes­sion d’infir­mière pra­ti­cienne spé­cia­li­sée. Compte tenu de l’évolution des besoins de la popu­la­tion, les domai­nes pro­pres à l’IPS ont pro­gres­sés : car­dio­lo­gie, la néphro­lo­gie et la néo­na­ta­lo­gie. Puis, l’IPS en soins de pre­mière ligne et les infir­miè­res pra­ti­cien­nes spé­cia­li­sées en santé men­tale.

En plus des dix-sept acti­vi­tés réser­vées aux infir­miè­res, l’IPS peut exer­cer huit acti­vi­tés addi­tion­nel­les :
 1. Diagnostiquer des mala­dies ;
 2. Prescrire des exa­mens diag­nos­ti­ques ;
 3. Utiliser des tech­ni­ques diag­nos­ti­ques inva­si­ves ou pré­sen­tant un risque de pré­ju­dice ;
 4. Déterminer des trai­te­ments médi­caux ;
 5. Prescrire des médi­ca­ments et d’autres sub­stan­ces ;
 6. Prescrire des trai­te­ments médi­caux ;
 7. Utiliser des tech­ni­ques ou appli­quer des trai­te­ments médi­caux inva­sifs ou pré­sen­tant des ris­ques de pré­ju­dice ;
 8. Effectuer le suivi de gros­sesse.

Afin d’être admise au pro­gramme uni­ver­si­taire, une infir­mière doit au départ être une infir­mière cli­ni­cienne et avoir un mini­mum de deux années de pra­ti­que cli­ni­que en soins infir­miers, dont un an dans la spé­cia­lité de pra­ti­que dési­rée en tant qu’IPS.

Compétences de l’IPS

Pratique cli­ni­que directe
 Procède au suivi des per­son­nes en trai­te­ment, en col­la­bo­ra­tion avec l’hémato-onco­lo­gue, avant chaque cycle. S’il y a pro­gres­sion de la mala­die lors d’ima­ge­rie de rou­tine, elle échange avec l’hémato-onco­lo­gue pour le chan­ge­ment du plan de trai­te­ment
 Émet, en fonc­tion des résul­tats pro­bants et de l’uni­cité des expé­rien­ces de santé de la per­sonne, des diag­nos­tics ;
 Prescrit et déter­mine les trai­te­ments appro­priés.

Promotion de la santé et coa­ching
Détermine et indi­vi­dua­lise les stra­té­gies et les appro­ches visant le déve­lop­pe­ment des capa­ci­tés d’auto­soins et la modi­fi­ca­tion d’habi­tu­des de vie de la per­sonne atteinte de cancer et de ses pro­ches.

Collaboration et consul­ta­tion
Collabore à la fois avec l’équipe soi­gnante, mais également avec les autres
pro­fes­sion­nels impli­qués dans le suivi de la per­sonne.

Éthique
Porte une réflexion cri­ti­que sur des situa­tions de soins par­fois com­plexes
et par­ti­cipe à la prise de déci­sions éthiques.

Leadership
Exerce un lea­der­ship auprès des équipes soi­gnan­tes et avec les autres
pro­fes­sion­nels impli­qués dans le suivi de la per­sonne.

Habiletés de recher­che
S’engage dans des recher­ches scien­ti­fi­ques, dis­ci­pli­nai­res et inter­dis­ci­pli­nai­res de même que dans des acti­vi­tés d’inté­gra­tion des connais­san­ces dans la pra­ti­que

Autant en cli­ni­que ambu­la­toire que dans les unités d’hos­pi­ta­li­sa­tion, l’IPS est appe­lée à inter­ve­nir tout au long de la tra­jec­toire de soins et de ser­vi­ces, qui inclut l’inves­ti­ga­tion et le diag­nos­tic, le trai­te­ment et la ges­tion de symp­tô­mes, la vie après le cancer, la réci­dive, les soins pal­lia­tifs et les soins de fin de vie.

L’intro­duc­tion du rôle de l’IPS au Québec en can­cé­ro­lo­gie fait partie des stra­té­gies mises en place pour favo­ri­ser l’acces­si­bi­lité, la conti­nuité et la qua­lité des soins. Son implan­ta­tion cons­ti­tue à la fois un défi et une oppor­tu­nité. Il importe que le rôle de l’IPS contri­bue à répon­dre aux besoins des per­son­nes attein­tes de cancer, à favo­ri­ser une col­la­bo­ra­tion inter­pro­fes­sion­nelle fruc­tueuse et à déve­lop­per la pra­ti­que infir­mière en can­cé­ro­lo­gie.

Par ses com­pé­ten­ces en pra­ti­que avan­cée et son champ d’exer­cice, l’IPS apporte aux per­son­nes tou­chées par le cancer et à l’équipe inter­pro­fes­sion­nelle une contri­bu­tion unique aux soins et aux ser­vi­ces offerts. Citons, par exem­ple, ses acti­vi­tés cli­ni­ques, l’ensei­gne­ment, la réflexion éthique, la for­ma­tion du per­son­nel infir­mier et ses inter­ven­tions tout au long de la tra­jec­toire, per­met­tant d’amé­lio­rer la tran­si­tion entre l’urgence, l’unité d’hos­pi­ta­li­sa­tion, la cli­ni­que ambu­la­toire et la pre­mière ligne. Elle peut également col­la­bo­rer aux inno­va­tions en can­cé­ro­lo­gie, autant dans le rôle infir­mier que dans les dif­fé­ren­tes moda­li­tés de trai­te­ment, de soins et de ser­vi­ces.

Source :
https://publi­ca­tions.msss.gouv.qc.ca/msss/docu­ment-003486/

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